Le centre de traitement de l’infertilité Ibn Sina est aujourd’hui reconnu comme l’un des principaux pôles spécialisés en Iran dans le domaine de la reproduction assistée. Selon les responsables du centre, entre 17% et 20% des couples iraniens sont concernés par l’infertilité, un défi majeur qui pousse à développer des solutions médicales avancées adaptées aux besoins du pays. Il est important de souligner que malgré cette prévalence élevée, il n’est plus nécessaire pour les patients iraniens de se rendre à l’étranger pour bénéficier des traitements les plus modernes ; au contraire, nombre de patients internationaux se tournent vers ce centre pour son expertise et ses innovations.

Le directeur général, Mohammad Reza Sadeghi, a expliqué que l’activité du centre va de la phase diagnostique aux traitements les plus sophistiqués, en intégrant les dernières avancées scientifiques mondiales. Cette capacité à adopter rapidement les nouvelles techniques, parfois même inventées par des chercheurs locaux, fait la force de ce centre, qui agit en synchronisation avec les standards internationaux. Par ailleurs, la présence de centres spécialisés dans toutes les provinces iraniennes a élargi l’accès, bien que le centre Ibn Sina reste une référence privilégiée notamment grâce à ses services uniques, attirant plus de 70% de ses patients hors de la capitale.

Le directeur du centre, Ali Sadeghitabar, a également insisté sur l’évolution des mentalités : les fausses croyances autour de l’infertilité ont fortement diminué grâce à une meilleure sensibilisation médiatique et éducative. Cela a permis de démocratiser l’accès aux traitements sans tabou, reflet d’un changement culturel important.

Dans la dimension recherche et innovation, Ramin Ghahremanzadeh, vice-directeur de la recherche, a exposé les projets en développement au sein du centre et de l’institut associé. Parmi eux, la production expérimentale d’embryons bovins se démarque comme une avancée notable, répondant aussi à des problématiques agricoles liées au climat aride iranien. Le centre investit également dans la fabrication de vaccins pour les animaux aquatiques en réponse à la réduction des ressources en eau et aux enjeux écologiques.

Le développement de kits de diagnostic rapides constitue un autre axe prioritaire. Plusieurs prototypes sont en phase finale de validation et un essor industriel est envisagé pour rendre ces outils accessibles en quantité. Par ailleurs, les chercheurs ont acquis la technologie pour produire un pansement en poudre innovant, jusqu’alors monopolisé par une entreprise américaine, et travaillent à son homologation prochaine pour une production locale.

Ainsi, le centre Ibn Sina incarne une combinaison d’excellence clinique, de recherche appliquée et de volonté d’autonomie technologique, répondant à la fois à des enjeux de santé publique et de développement scientifique en Iran.

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