L’Arbaïn, qui signifie « quarante » en arabe, marque la fin de la période de deuil de quarante jours suivant le martyre de l’Imam Hussein (AS) lors de la bataille de Kerbala.

Pour les Iraniens, cet événement n’est pas seulement une commémoration religieuse : il est l’expression d’une identité spirituelle, culturelle et historique profondément enracinée. En Iran, la culture de l’Arbaïn repose sur trois piliers essentiels : la foi, la solidarité et le service.

Chaque année, des millions de pèlerins entreprennent un voyage vers Kerbala, souvent à pied, pour rendre hommage à l’Imam Hussein (AS) et réaffirmer les valeurs qu’il incarne : justice, sacrifice et résistance face à l’oppression. Ce pèlerinage devient ainsi un acte de dévotion, mais aussi un engagement moral et communautaire.

L’Arbaïn est également un moment d’hospitalité sans précédent. Les Iraniens, que ce soit sur leur territoire ou en Irak, participent massivement aux « mûkibs » — des stations de service gratuites offrant nourriture, boisson, repos et soins médicaux aux marcheurs. Cette culture du don et du service volontaire reflète une éthique islamique de compassion et de fraternité.

Sur le plan social, l’Arbaïn en Iran joue un rôle unificateur. Il rassemble des personnes issues de toutes les régions et classes sociales, créant un sentiment d’appartenance et de cohésion nationale. Les institutions iraniennes y voient également une occasion de démontrer leur capacité d’organisation, en assurant le transport, la sécurité et la coordination de millions de voyageurs.

Ainsi, l’Arbaïn est bien plus qu’un événement religieux : c’est un phénomène culturel et social qui, chaque année, ravive la mémoire collective et renforce les liens spirituels et humains entre les Iraniens et l’Imam Hussein (AS).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *