Mahmoud Dowlatabadi, né le 1er août 1940 (10 Mordad 1319 du calendrier iranien), est originaire de Dowlatabad, près de Sabzevar, dans la région du Khorasan. Il a travaillé pendant des années comme coiffeur, mais rêvait de devenir militaire. Il quitte donc Sabzevar pour Machhad afin d’étudier dans une école militaire et devenir sergent ou officier, mais il n’y est pas admis et poursuit son métier de coiffeur.

Plus tard, il s’intéresse au théâtre, part pour Téhéran et, après un an, entre à l’école de théâtre Anahita. Comme il ne possédait pas de diplôme de fin d’études secondaires, il est admis avec difficulté, mais à la fin du semestre, il est premier de sa classe dans deux disciplines : l’écriture et l’interprétation.

Le traumatisme émotionnel causé par la mort de son jeune frère le pousse à écrire Baba Sobhan (Le Père Sobhan), ce qui marque le début de sa carrière d’écrivain. Cependant, il considère La Fin du Hibou (Pāyān-e Joghd), centré sur la mort de ses parents, comme son œuvre la plus douloureuse. Il est également l’auteur du plus long roman iranien jamais écrit : Kelidar. Il commence ce roman à l’âge de 27 ans et l’achève à 42 ans. Ce livre connaît un grand succès et compte toujours de nombreux lecteurs.

Dowlatabadi raconte : « Quand j’écrivais ce livre, je l’ai confié à un ami proche, mais il a perdu une partie du manuscrit, que j’ai dû réécrire. En lui remettant le texte, je lui ai dit : J’écris une œuvre dont aucun lecteur ne pourra détester les personnages. »

L’Absence de Soloutch (Ja-ye Khali-ye Soluch), une autre de ses œuvres marquantes, a été écrite une première fois dans son esprit avant d’être couchée sur le papier.

Il qualifie Les Temps révolus du peuple âgé (Roozegar-e Separi-Shode-ye Mardom-e Salkhordeh), un livre qu’il a mis dix à douze ans à écrire, de douloureux. Il dit que cette œuvre l’a parfois amené aux limites de l’anéantissement, mais qu’elle est aussi celle à laquelle il se sent le plus proche.

Il est à citer que de nombreuses œuvres de Dowlatabadi ont été traduites et diffusées à travers le monde, aussi bien en langues occidentales qu’orientales.

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