
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a récemment échangé avec le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne sur le rôle vital de l’AIEA dans la gestion des dossiers nucléaires sensibles de l’Iran et de l’Ukraine. Grossi insiste sur le fait que l’AIEA est indispensable à toute solution durable concernant le programme nucléaire iranien, rappelant que « sans nous, tout accord sur l’Iran n’est qu’une feuille de papier ». L’agence joue le rôle de garant et de vérificateur du caractère pacifique du programme nucléaire iranien, alors que les tensions régionales et les soupçons occidentaux sur une possible militarisation du programme persistent.
La situation est d’autant plus critique que, selon Grossi, l’Iran n’est « pas loin » de disposer de la capacité d’assembler une arme nucléaire, même si aucune arme n’a été produite à ce jour. Dans ce contexte, l’AIEA réclame une transparence accrue et un accès élargi à toutes les installations nucléaires iraniennes pour garantir la conformité aux engagements internationaux. Grossi souligne également l’urgence de parvenir à des solutions diplomatiques, avertissant que « les marges de manœuvre commencent à rétrécir » et que l’agence doit pouvoir « voir plus » pour remplir pleinement sa mission.
Sur le dossier ukrainien, bien que moins détaillé dans les échanges récents, l’AIEA demeure un acteur crucial pour la sûreté nucléaire, notamment face aux risques liés au conflit armé et à la sécurité des installations nucléaires en Ukraine. L’Union européenne, en coordination avec l’AIEA, cherche à renforcer la coopération internationale pour éviter toute escalade et garantir la sécurité nucléaire dans la région.