
La Vache est considérée comme le point de départ de la nouvelle vague du cinéma iranien. Réalisé par Dariush Mehrjouei, ce film a été diffusé en 1969. Il est inspiré d’un récit du même titre de Gholam-Hossein Saedi, tiré d’un recueil de nouvelles intitulé Azadaran-e Bayal. C’est le premier film iranien qui a attiré l’attention du public international.
L’histoire raconte la vie tragique d’un villageois, Masht Hassan, qui aime profondément sa vache, comme un enfant ou un membre de sa famille. Bien qu’il soit marié, il n’a pas d’enfants. La vache représente son seul espoir et le sens de sa vie. Un jour, alors qu’il est absent du village, sa femme découvre la vache morte dans l’étable. Elle en informe les voisins, qui décident alors de cacher la vérité à Masht Hassan en lui disant que la vache s’est enfuie. À son retour, il refuse de croire cette histoire. Peu à peu, il sombre dans la folie, allant jusqu’à s’identifier à la vache elle-même : « Je ne suis pas Masht Hassan, mais je suis la vache de Masht Hassan. »
Le film aborde des thèmes tels que la crise d’identité, la dépendance affective et l’aliénation de l’individu dans une société traditionnelle. La Vache de Mehrjouei a exercé une grande influence sur le cinéma iranien. Ce film a permis à la littérature d’entrer dans le monde du cinéma. On peut le considérer comme un point de départ pour la fusion entre la littérature et le cinéma en Iran.