En cinq décennies, les femmes iraniennes ont opéré une révolution silencieuse dans l’enseignement supérieur. Les statistiques officielles révèlent une croissance exponentielle : le nombre d’étudiantes est passé de 19 027 en 1970-1971 (année universitaire 1349-50) à 1,51 million en 2020-2021 (1399-1400), soit une multiplication par 56. Cette progression dépasse même la moyenne nationale, où le nombre total d’étudiants a été multiplié par 50 sur la même période.

Le tournant historique intervient dans les années 2000 (décennie 1380 hégire solaire), lorsque les femmes dépassent les 50 % des effectifs universitaires, atteignant un pic de 63 % en 2006-2007 (1385-86). Si ce ratio s’est stabilisé autour de 61-62 % ces dernières années, leur présence qualitative se renforce dans des disciplines variées, des sciences humaines aux technologies émergentes.

Cette ascension académique s’accompagne d’une reconnaissance institutionnelle partielle. Les femmes représentent 32 % des enseignants-chercheurs selon le ministre des Sciences, avec des disparités sectorielles – 46 % dans le secteur médical contre 19 % dans les universités scientifiques. Malgré des plafonds de verre persistants, leur massification éducative redéfinit les normes socioprofessionnelles en Iran. Croissance de 56x confirmée par le directeur de la recherche au Ministère.

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