La cinquième édition de l’exposition collective de la plateforme 101, intitulée « La géométrie cachée et l’art du glitch » et organisée par Mohammad Ali Famori, arrive à sa dernière semaine. Cet événement constitue non seulement la continuité d’un parcours artistique cohérent dans le domaine de l’art numérique, mais détient désormais aussi le record de la plus longue exposition de vidéo d’art en Iran.

La plateforme artistique indépendante 101, fondée en 2017 en collaboration avec le magazine Téhéran et le studio Famori, a dès le départ adopté une approche singulière du processus créatif dans l’art numérique. L’exposition actuelle, dans le prolongement de cette démarche, propose une nouvelle lecture de la relation entre l’ordre géométrique et le chaos numérique, en invitant des artistes internationaux. Inaugurée le 18 janvier 2025 dans l’espace de la galerie Rischee 29, l’exposition accueille 21 artistes de vidéo d’art issus de 11 pays : Iran, France, Japon, Italie, Argentine, États-Unis, Pérou, Singapour, Mexique, Brésil et Corée du Sud. Des noms importants comme Abarca, Ali Ettehad, Arezou Ramezani, Arash Masoum, Claude Cicolella, Diyufang, Eddie Lohmeyer, Franco Palliof, Franz Rosati, Hiroya Sakurai, Jorge Flores, Kaoru Tanaka, Matteo Campulla, Melissa Faivre, Melissa Valipour, Niloufar Baniassadi, Muriel Paraboni, Reza Famori, Sadegh Majlessi, Shon Kim et Yannet Villela Medina composent une combinaison unique de visions et d’approches artistiques autour de la vidéo.

Il est crucial de noter qu’en géométrie cachée fractale, on rencontre souvent des éléments répétitifs et auto-similaires, possédant leurs propres dimensions fractionnaires. Chaque fois que cette géométrie fractale est altérée par un glitch, le cycle chaotique de ce système caché devient encore plus manifeste, invitant ainsi le public à explorer de nouvelles dimensions de cette géométrie. Les œuvres présentées lors de la dernière ouverture de cet événement ont été exposées dans les trois sections Mirror Box, Rhizome et Art Wall, permettant d’explorer, sur une longue période, différentes facettes de l’approche glitch.

Ainsi, « La géométrie cachée et l’art du glitch » ne constitue pas une simple exposition, mais la poursuite d’un parcours amorcé avec le premier manifeste de la plateforme 101. Un chemin qui, selon Famori, vise à explorer les dysfonctionnements pour y découvrir des beautés inattendues, révélant ainsi comment les erreurs peuvent servir de catalyseur pour l’innovation artistique et l’ouverture à de nouvelles perceptions. Ce projet, avec une perspective plus globale et une expérience étendue dans le temps, transforme le glitch d’un simple dysfonctionnement technique en un langage de pensée, un langage qui extrait un nouvel ordre du chaos, et redéfinit la beauté à travers les désordres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *