
Ali-Mohammad Soltani, président de la Fondation nationale iranienne pour la science, a souligné lors d’une conférence de presse que les domaines de l’intelligence artificielle (IA), des sciences médicales et de la microélectronique figurent parmi les secteurs les plus avancés et prioritaires au sein des programmes de recherche soutenus par la fondation. Toutes les thèses de doctorat relevant de ces domaines, après validation par un comité d’experts, bénéficient d’un financement particulier pouvant atteindre jusqu’à 400 millions de tomans, ce qui traduit une volonté claire de promouvoir les champs de recherche à fort impact technologique.
La Fondation nationale pour la science joue sept rôles majeurs : dynamiser la communauté scientifique nationale, soutenir la production et la diffusion des connaissances, favoriser la création de technologies de pointe, orienter les recherches vers des problématiques sociétales prioritaires, développer la diplomatie scientifique internationale, assurer la gestion automatisée des projets de recherche, et faciliter le lien entre ministères et organismes pour le financement des recherches. Cet éventail d’actions illustre une approche globale pour stimuler l’innovation scientifique et technologique en Iran.
En matière d’intelligence artificielle, une forte mobilisation a été observée ces derniers mois, avec plus de cent propositions soumises suite à un appel à projets lancé cet été. Plusieurs programmes d’enseignement liés à l’IA sont déjà en cours ou débuteront prochainement dans les universités nationales. De plus, un appel spécifique sur les applications de l’IA en sciences médicales est prévu pour la fin de l’année.
Au-delà de l’IA, la fondation soutient également les secteurs du quantique et de la microélectronique, avec des programmes d’études universitaires similaires et un soutien ciblé à la recherche innovante. Ces efforts sont soutenus par la volonté de renforcer l’autonomie technologique iranienne et d’accompagner le développement de projets stratégiques à fort potentiel d’impact économique et social.
La Fondation insiste aussi sur la nécessité de mieux connecter les chercheurs avec les médias et le grand public afin de valoriser les travaux de recherche et renforcer leur visibilité. À cet effet, elle propose un accompagnement régulier pour faciliter la communication entre chercheurs et journalistes, assurant ainsi une diffusion efficace des résultats scientifiques.
L’ensemble de ces dispositifs est soutenu par des budgets significatifs, malgré des contraintes économiques. Par exemple, sur une demande initiale d’un milliard de tomans, 600 milliards ont été confirmés, avec la perspective d’augmenter ce financement en fonction du nombre de projets jugés éligibles. En 2024, environ 5 000 projets ont été soumis, avec un taux d’acceptation de 30 à 35%, et des efforts sont en cours pour élargir la participation dans tout le pays, notamment par des campagnes d’information dans les provinces moins familiales avec la fondation.
Enfin, le processus d’évaluation des projets a été optimisé pour raccourcir le temps de sélection à environ 90 jours, grâce à la collaboration de plusieurs experts nationaux et à la tenue régulière de réunions d’évaluation, assurant une gestion efficace et rapide des financements de recherche.