L’Imam Reza (a.s.) a prononcé à Nishapur, lors de son voyage vers Merv, un discours fondamental connu sous le nom de hadith « Silsilat al-Dhahab » (la chaîne d’or). Ce hadith, rapporté de manière ininterrompue par une chaîne de narrateurs infaillibles allant de l’Imam Reza jusqu’au Prophète Muhammad (s.a.w.), contient une doctrine islamique essentielle pour la structure de la communauté musulmane. Il met en avant trois piliers indissociables : la foi en l’unicité de Dieu (tawhid), la nécessité de l’imamat (la direction spirituelle et politique légitime) et la sauvegarde de l’humanité par cette imamat.

Dans ce hadith, Imam Reza explique que la parole « La ilaha illa Allah » (Il n’y a de dieu qu’Allah) est une forteresse protectrice, et quiconque entre dans cette forteresse sera à l’abri du châtiment divin. Cependant, il précise que cette forteresse a des conditions, dont l’une des plus importantes est la reconnaissance de l’imamat, dont il se déclare lui-même être une condition. Ainsi, la foi pure en Dieu ne suffit pas sans l’acceptation de la guidance des Imams, qui sont les gardiens et les protecteurs de la vraie religion et de la communauté.

Ce hadith a une portée politique, spirituelle et civilisationnelle majeure. Il constitue une déclaration claire sur le rôle central de l’imamat dans la survie et la cohésion de la communauté islamique. Par cette parole, Imam Reza (a.s.) établit un cadre doctrinal qui unit la croyance en Dieu à la reconnaissance de la direction légitime, assurant ainsi la protection spirituelle et sociale des croyants. C’est une synthèse profonde entre la théologie, la politique et la civilisation islamique, qui continue d’inspirer la pensée chiite et la compréhension du rôle des Imams.

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