
Des chercheurs de l’Université de Téhéran ont identifié une solution clé pour augmenter significativement la production des réservoirs pétroliers non conventionnels en Iran, en se concentrant sur des zones spécifiques et en appliquant des techniques adaptées à la nature complexe de ces gisements. Cette avancée scientifique pourrait représenter une véritable révolution pour l’industrie pétrolière iranienne, particulièrement dans la région essentielle du bassin d’Abadan.
Sous la direction du Dr Hamzeh Mehrabi, professeur associé à la faculté de géologie de l’Université de Téhéran, en collaboration avec l’ingénieur Elham Talebi, doctorante dans la même faculté, l’équipe a étudié les propriétés géologiques des réservoirs non conventionnels carbonatés dans la plaine d’Abadan. Ces réservoirs se caractérisent par une porosité extrêmement fine et un empilement compact dans des roches dures, empêchant l’extraction classique du pétrole.
L’analyse a révélé que même si les roches présentent une forte porosité, les connexions appelées « goulots d’étranglement » entre ces petits pores sont très étroites, toute menant à une sorte d’emprisonnement du pétrole dans des millions de micro-cavités interconnectées difficilement exploitables. La qualité de ces réservoirs dépend donc fortement de la texture des roches et des altérations chimiques auxquelles elles ont été soumises, notamment la dissolution par les eaux souterraines, qui peut ouvrir ces passages minuscules.
Ces découvertes fournissent aux compagnies pétrolières des directives précieuses : en ciblant précisément les zones présentant des goulots d’étranglement plus larges et en mettant en œuvre des techniques adaptées telles que la fracturation hydraulique avancée, la productivité peut être grandement améliorée. Ce cadre scientifique offre une carte pour des explorations plus efficaces et un développement économique accru des gisements complexes.
Le Dr Mehrabi a insisté que la simple présence d’une porosité élevée ne garantit pas une bonne extraction, mais que la connectivité et la perméabilité du réseau poreux sont les facteurs décisifs. Cette percée scientifique marque une étape importante pour renforcer l’autonomie technologique iranienne et réduire la dépendance aux technologies étrangères dans le secteur des hydrocarbures.