
Le directeur général des arts visuels du ministère de la Culture et de l’Orientation islamique a annoncé la création de plus de 70 œuvres d’art par 65 artistes dans le cadre du programme spécial d’Achoura intitulé « Kheymeh Honar » (La Tente de l’Art).
Aydin Mahdizadeh, directeur général des arts visuels au ministère de la Culture et de l’Orientation islamique, s’est exprimé au sujet du projet des arts visuels dans le cadre de « Kheymeh Honar » :
« Une partie des présentations artistiques de ce programme spécial est dédiée aux arts visuels ; des œuvres qui, d’une certaine manière, sont liées à l’événement de l’Achoura et aux concepts associés à Kerbala. Les artistes, dans un esprit de solidarité, ont créé leurs œuvres dans cet espace au cours de ces journées. Jusqu’au soir du huitième jour de Mouharram, selon les statistiques recueillies par mes collègues, environ 65 artistes s’étaient rendus sur la place Roudaki pour y créer des œuvres emblématiques. Certains n’ont été présents que quelques heures, tandis que d’autres ont travaillé plusieurs jours sur place. »
Il a souligné la diversité des disciplines artistiques représentées dans ce programme :
« Pendant cette période, divers artistes – miniaturistes, peintres, calligraphes, graphistes, illustrateurs, ainsi que des spécialistes de la patine et des disciplines liées à l’artisanat d’art– ont participé à « Kheymeh Honar », créant leurs œuvres en direct et en interaction avec le public. »
Mahdizadeh a qualifié cet événement de totalement spontané et a précisé :
« Un appel public a été lancé aux artistes et groupes artistiques de Téhéran afin de les inviter à participer volontairement, à titre votif, à cet événement. »
Il a insisté sur la nécessité de poursuivre ce type d’initiatives :
« Jusqu’à présent, environ 70 à 80 œuvres ont été créées dans cet espace, et nous espérons pouvoir prochainement présenter une sélection dans le cadre d’une exposition. Certains ont suggéré que cette exposition se tienne durant la période de l’Arbaïn (la commémoration chiite marquant la fin du deuil de l’Imam Hussein ibn Ali), mais il est possible qu’elle ait lieu plus tôt. Toutes les œuvres seront photographiées et un catalogue en sera publié. »
Le directeur général des arts visuels a également mis en lumière un aspect marquant de cet événement : la participation d’artistes venus de différentes provinces du pays.
« Pour moi, l’un des aspects les plus précieux de cette initiative est la participation spontanée d’artistes venus de provinces comme Guilan, Hamadan ou Semnan. Ces artistes, ayant simplement entendu parler du programme, sont venus à Téhéran sans invitation officielle, ont pris en charge leurs frais d’hébergement eux-mêmes, et ont créé des œuvres de grande qualité dans cet espace. »
Enfin, Mahdizadeh a évoqué le potentiel de la place Roudaki :
« Notre objectif est de faire de la place Roudaki un espace de création artistique en direct dans le domaine des arts visuels, que ce soit avec la participation d’artistes professionnels reconnus ou avec celle de jeunes talents, des élèves jusqu’aux artistes confirmés. Nous espérons concevoir un modèle de coopération durable avec les artistes, afin d’être davantage présents à leurs côtés à l’avenir. »