Le réseau 12 de la télévision israélienne a diffusé, le vendredi soir, la seconde partie des déclarations privées du général de division Ehud Halevi, ancien chef du renseignement militaire israélien, lors d’une réunion de travail confidentielle. Ces propos, précédemment partiellement diffusés, révèlent une critique cinglante et sans détour de la situation politique et sécuritaire en Israël. Halevi qualifie avec franchise la structure israélienne de « maison close », dénonçant la manière dont le pouvoir est exercé dans le pays.

Selon le journaliste qui présente le reportage, la voix enregistrée d’Halevi montre qu’il s’exprime avec un ton direct et sans filtre, dans un contexte où il pensait que ses propos resteraient confidentiels. Cette assurance lui a permis de livrer ses observations sans aucune retenue ni scrupule.

Ehud Halevi a démissionné en mai 2024 de son poste en raison de l’échec cuisant de l’opération « Tempête d’Al-Aqsa ». Dans ses déclarations, il critique vivement la structure politique israélienne, affirmant qu’aucune question fondamentale n’est réellement posée, tandis que les préoccupations secondaires sont nombreuses. Il déplore notamment la prise en otage des familles des prisonniers palestiniens, ce qui, selon lui, choque profondément.

Halevi va plus loin en accusant l’État d’Israël et son Conseil de sécurité d’être comparables à « une vraie maison close », dénonçant le dysfonctionnement institutionnel et moral. Il décrit son parcours professionnel, précisant avoir occupé plusieurs postes clés, notamment dans les domaines technologique, logistique, et opérationnel.

Il évoque ensuite la vie dans un monde « plat », emprunté au concept de Thomas Friedman, où les informations circulent librement entre différents services de renseignement israéliens, y compris au plus haut niveau, rendant difficile la dissimulation d’informations. Il souligne que même le Premier ministre est assisté d’un officier avec rang de lieutenant-colonel qui garantit que les rapports quotidiens lui sont communiqués de manière transparente.

Enfin, Halevi critique les efforts déployés contre l’Iran et la construction du mur de séparation autour de Gaza, estimant que malgré des dépenses colossales sur vingt ans, ces politiques et projets ont été des échecs humiliants.

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