L’Iran est en train d’élaborer une stratégie nationale de l’hydrogène, ouvrant la voie à un avenir où le pays pourrait devenir un acteur majeur de la production et de l’exportation d’hydrogène vert. Ce mouvement s’inscrit dans un contexte mondial où la transition énergétique et la recherche de solutions durables sont devenues des priorités. L’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau à partir d’énergies renouvelables, est considéré comme l’un des vecteurs énergétiques les plus prometteurs pour stocker et transporter l’énergie propre, tout en réduisant les émissions de carbone.
Une équipe de chercheurs de l’Université Amirkabir, en collaboration avec l’Université d’Aalborg au Danemark, a mené un projet innovant visant à modéliser et optimiser la flexibilité énergétique dans les zones à consommation quasi nulle (nZED) grâce à l’hydrogène vert. Leur travail a permis de définir deux nouveaux indicateurs pratiques pour le dimensionnement et la planification des équipements d’hydrogène vert, facilitant ainsi les investissements et le développement de systèmes énergétiques avancés.
L’utilisation de l’hydrogène vert est particulièrement pertinente pour les régions où la production d’énergie renouvelable fluctue, car il permet de stocker l’excédent d’énergie sur de longues périodes sans pertes, puis de le restituer sous forme d’électricité ou de chaleur selon les besoins. Cette flexibilité est essentielle pour assurer l’équilibre entre production et consommation dans les micro-réseaux et les zones à faible empreinte énergétique.
Le projet iranien a également mis en évidence le potentiel du pays, notamment sur les côtes du sud, pour produire de l’hydrogène vert à grande échelle et l’exporter vers des marchés internationaux. L’Iran pourrait ainsi rejoindre les pays pionniers en matière d’énergie propre, en s’appuyant sur ses ressources naturelles et ses capacités scientifiques croissantes.
Enfin, cette dynamique s’accompagne d’une volonté politique de soutenir la recherche, d’attirer les investissements et de favoriser la coopération internationale, afin de positionner l’Iran comme un leader régional et mondial de l’hydrogène vert.
