Le média Tasnim a récemment dévoilé deux clips musicaux en langue turque, « Shah-e Gharib » et « Hisir », fruits de la collaboration entre un eulogue iranien et un autre géorgien, portant sur les thématiques religieuses de Muharram et d’Arbaïn, moments clés du calendrier chiite. Cette initiative culturelle, organisée par l’Institut Bayane Farhang, illustre un pont entre l’Iran et la région du Caucase, mettant en avant les liens spirituels et historiques qui unissent les peuples de cette aire géographique.
Le clip « Hisir », réalisé par Hadi Kazemi et Shamil Ismailov, combine un texte poétique de Reza Amiri et une composition musicale de Fariborz Khatami. Le tournage bénéficie des images d’Alnoor Hosseinov et a été réalisé et monté par Hadi Shokravi, sous la production du Dr Aref Abdollahi avec les conseils de Mohammad Fasihi Ramandi. L’œuvre vise à transmettre les messages spirituels et unifiants de la commémoration de Hussain ibn Ali, en mettant en lumière une culture partagée.
Selon Abbas Moridi, directeur des relations publiques et internationales de l’Institut Bayane Farhang, le renforcement des liens culturels dans la région caucasienne, notamment avec les populations turcophones, est un enjeu prioritaire. Il souligne la nécessité de produire du contenu adapté aux langues locales, telles que l’azéri et le russe, et insiste sur l’importance d’un contenu localisé coproduit par des talents internes pour maximiser l’impact.Le projet inscrit aussi cette coopération dans un cadre plus large de diplomatie culturelle, dépassant le cadre politique traditionnel. Moridi rappelle les difficultés rencontrées par l’Iran face à des agressions culturelles anciennes et souligne l’urgence d’une action précise et raffinée pour éviter malentendus et résistances, via les réseaux sociaux et des ambassadeurs culturels locaux.
Mustafa Dastmard, également présent lors de l’événement, évoque l’importance des liens linguistiques et religieux entre l’Iran et les pays d’Eurasie, ainsi que l’exploitation des nouveaux médias comme les blogueurs et influenceurs pour toucher un public élargi. Il met l’accent sur la qualité primordiale des créations culturelles pour assurer leur diffusion spontanée et leur réception positive.
