
Hamoun est l’un des films les plus importants et les plus impressionnants du cinéma iranien, réalisé et écrit par Darioush Mehrjoui, sorti en 1990. Ce drame philosophique et surréel met en scène un intellectuel s’enfonçant dans une crise existentielle au cœur d’une société en voie de modernisation.
Hamoun a reçu plusieurs prix dans les festivals nationaux lors de sa première diffusion : le Simorgh Bolourin du meilleur film au Festival du film de Fajr, le Simorgh du meilleur réalisateur et du meilleur scénario pour Darioush Mehrjoui, ainsi que le Simorgh Bolourin du meilleur acteur dans un rôle principal, attribué à Khosro Shakibai.
Le film est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la nouvelle vague du cinéma iranien. C’est un mélange de philosophie, de littérature et de mysticisme, qui aborde la crise intérieure et existentielle de l’homme moderne iranien. Depuis sa première diffusion jusqu’à aujourd’hui, Hamoun a attiré l’attention des critiques comme des spectateurs, et continue de les fasciner. On peut le considérer comme une œuvre immortelle du cinéma iranien.
Le personnage principal, Hamid Hamoun, intellectuel et écrivain, traverse une profonde crise familiale. Il est contraint de divorcer, malgré lui, d’une épouse qu’il aime encore profondément. En parallèle, il est plongé dans une crise existentielle, philosophique et spirituelle. À travers une narration non linéaire et empreinte de spiritualité, le film oscille entre souvenirs et rêves, entre réalité et cauchemars. Hamoun, en quête de sens et de sérénité, retrouve d’anciens amis, comme Ali Abedini, figure symbolique de la délivrance mystique dqns le film.
Doté d’une structure riche, loin d’une narration simple et linéaire, le film est construit à travers les souvenirs, les flash-backs, les rêves et les monologues intérieurs. Par cette technique, Mehrjoui tente de mettre en lumière les contradictions intérieures de son personnage principal ainsi que ses transformations psychologiques. Grâce à ses dialogues philosophiques et à ses symboles mythiques, le film devient une œuvre monumentale et unique dans le paysage du cinéma iranien.