Du Golfe Persique aux tribunes de l’ONU : la voix d’un Iran moderne

Geórgios Katroúgalos, rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable, a rencontré Ali Akbar Salehi, président de la Fondation d’iranologie, au siège de cette institution.

Durant cette visite, Geórgios Katroúgalos et Ali Akbar Salehi ont participé à une séance d’échanges d’experts portant sur les relations internationales, la place de l’Iran dans le nouvel ordre mondial ainsi que sur les défis liés à l’instauration d’un ordre international juste.

Au début de la rencontre, M. Salehi a exprimé sa satisfaction quant à la présence du rapporteur spécial et a souligné que l’attention portée par la communauté internationale aux questions fondamentales des relations internationales était précieuse.

Il a déclaré : « La Fondation d’iranologie peut constituer l’un des meilleurs canaux pour repenser les relations entre l’Iran et l’Occident. Nous tentons de fonder nos jugements sur les réalités existantes, et non sur des récits fictifs ou déformés. »

En décrivant la réalité sociale et civilisationnelle de l’Iran, il a ajouté : « Nous ne vivons ni au paradis ni dans une situation catastrophique. L’Iran revêt une grande importance pour l’Occident, une importance qui prend racine dans des liens historiques et civilisationnels profonds entre l’Iran et le monde occidental. »

Le président de la Fondation d’iranologie a également évoqué les avancées intérieures, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur : « Ces dernières années, plus de 60 % des admis dans les universités sont des femmes et elles représentent désormais plus de 50 % du corps universitaire ; cela illustre leur rôle majeur dans le développement scientifique du pays. »

Il a également mentionné les réformes judiciaires et la numérisation des services pour faciliter l’accès à la justice, en déclarant : « Pour un pays de 80 millions d’habitants, la digitalisation du système judiciaire était une nécessité indiscutable. »

M. Salehi a décrit la société iranienne comme « dynamique, travailleuse et patriote » et affirmé : « L’Iran a toujours pris ses décisions avec rationalité et en fonction de ses intérêts nationaux. La sécurité du Golfe Persique est vitale pour nous et nous avons toujours œuvré pour sa stabilité. »

Évoquant l’autorisation de négociations directes avec les États-Unis, il a ajouté : « Ces discussions se sont déroulées dans le respect de notre indépendance et sur la base de la sagesse collective. Le meilleur pays est celui qui connaît ses réalités et décide en fonction de celles-ci. »

Pour sa part, Geórgios Katroúgalos a remercié le président de la Fondation pour ses explications et a déclaré : « Le monde traverse aujourd’hui une période de transition, et les approches adoptées par les États-Unis vont parfois à l’encontre de leurs propres intérêts. »

Il estime que la structure du pouvoir mondial n’est plus bipolaire et que la Russie ne remplacera pas l’Union soviétique : « Cette configuration crée des opportunités pour les pays situés à la périphérie du pouvoir mondial. Même certains pays européens n’ont pas encore compris qu’ils ne seront bientôt plus des producteurs de puissance. »

Katroúgalos a également souligné l’évolution du regard de l’opinion occidentale sur Israël : « Aujourd’hui, une majorité favorable aux Palestiniens s’est formée au sein de la société américaine, ce qui constitue une transformation majeure de l’opinion publique. »

À la fin de cette rencontre, Geórgios Katroúgalos a visité différents départements et expositions permanentes de la Fondation d’iranologie afin de mieux connaître ses activités et ses capacités scientifiques et culturelles.

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