
Lors de la réunion récente du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mikhaïl Oulianov, représentant de la Fédération de Russie auprès de l’agence, a fermement dénoncé toute tentative d’accuser l’Iran de violation de l’accord nucléaire (JCPOA) sans prendre en compte l’ensemble des faits et du contexte. Selon lui, ces accusations constituent une déformation intentionnelle de la réalité. Oulianov a rappelé que le Plan d’action global conjoint (JCPOA), signé en 2015, reste à ce jour le seul exemple réussi d’une résolution politique et diplomatique durable du dossier nucléaire iranien.
Le diplomate russe a souligné que l’incapacité à réaliser pleinement les objectifs du JCPOA dix ans après sa signature résulte principalement des obstacles posés par les États-Unis, puis par trois pays européens, qui ont préféré appliquer une politique de « pression maximale » plutôt que de construire une confiance progressive. Cette stratégie a compromis l’efficacité de l’accord et a conduit à des tensions accrues.
Oulianov a rappelé que le retrait unilatéral et illégal des États-Unis du JCPOA en mai 2018 est la cause principale de la situation actuelle. Malgré ce retrait, l’Iran a respecté ses obligations nucléaires pendant plus d’un an. Ce n’est qu’en constatant l’absence d’efforts des pays européens pour compenser les sanctions américaines que Téhéran a réduit ses engagements volontaires. Par ailleurs, les pays européens ont non seulement manqué à leurs engagements, mais ont également soutenu les États-Unis dans leurs actions, notamment en refusant de lever les restrictions prévues pour octobre 2023.
Enfin, le représentant russe a mis en garde contre les tentatives de certains acteurs de présenter la fin imminente du JCPOA comme une fatalité nécessitant des mesures urgentes, alors que ce sont précisément leurs propres actions qui ont fragilisé l’accord. Cette déclaration appelle à une évaluation objective et impartiale des événements depuis 2015 pour comprendre les responsabilités réelles dans la dégradation du processus.