La centrale nucléaire de Bouchehr, située sur la côte sud de l’Iran, marque le début de la production d’électricité nucléaire dans le pays grâce à une maîtrise nationale du cycle du combustible, dont l’enrichissement de l’uranium constitue le pivot. En effet, cet enrichissement, développé localement, permet à l’Iran de s’affranchir de la dépendance envers l’étranger pour l’approvisionnement en combustible et garantit la continuité et la souveraineté du pays dans la fourniture d’une énergie stable, propre et durable.

Contrairement aux centrales fonctionnant aux énergies fossiles – responsables d’émissions polluantes et soumises aux fluctuations du marché mondial –, l’énergie nucléaire produite à Bouchehr ne contribue pas à la pollution de l’air et permet une économie massive de ressources naturelles, notamment en gaz naturel. Depuis sa mise en service, ce site stratégique alimente chaque année le réseau iranien avec 6 à 7 térawattheures (TWh) d’électricité, couvrant les besoins de plusieurs millions de personnes. Avec la construction de deux nouveaux réacteurs (Bouchehr 2 et 3), la capacité totale du site pourrait rapidement atteindre 3100 MW, renforçant ainsi la sécurité énergétique et la transition vers une production électrique plus durable.

L’article scientifique met également en lumière les limites des autres sources d’énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien, dépendantes du climat et des conditions géographiques, en soulignant que le nucléaire offre une stabilité de production inégalée en toutes saisons et sans émission de dioxyde de carbone. Par conséquent, l’enrichissement de l’uranium devient non seulement une prouesse technologique mais aussi le garant essentiel de l’autonomie énergétique nationale. Sans cette maîtrise, l’Iran serait contraint d’importer le combustible nécessaire au fonctionnement de ses centrales, exposant ainsi son secteur énergétique à des pressions et risques géopolitiques.

L’essor du nucléaire civil en Iran, avec Bouchehr comme fer de lance, reflète finalement un choix stratégique : privilégier une énergie propre et fiable, soutenir l’indépendance technologique, et assurer l’avenir énergétique grâce à la possession complète du cycle du combustible, depuis l’extraction de l’uranium jusqu’à son utilisation dans les réacteurs nationaux.

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