
Le projet colossal de la seconde station de transfert d’eau du barrage de Taleqan vers les provinces de Téhéran et Alborz approche de sa phase finale. Selon Ehsan Estahmami, directeur de l’ingénierie à la Société du Développement des Ressources en Eau et de l’Énergie d’Iran, la première phase du système sera opérationnelle d’ici fin août. Cette phase permettra le transfert de 2,5 mètres cubes par seconde via une nouvelle canalisation vers la province d’Alborz. En parallèle, cela libérera 2,5 mètres cubes par seconde de l’ancienne conduite, qui pourront ainsi être alloués entièrement à la province de Téhéran, augmentant la part d’eau disponible pour la capitale jusqu’à 5 mètres cubes par seconde.
Le projet est actuellement situé au kilomètre 54 de la conduite, où l’eau destinée à Alborz est distribuée vers la station de traitement numéro 2 de cette province. Les travaux sont presque terminés, avec 53 kilomètres de canalisation posés sur un total de 54 kilomètres, et l’installation des vannes en cours. Une station de réduction de pression réduit la pression d’environ 12 bars à 2 bars, garantissant des conditions optimales pour le traitement de l’eau.
Par la suite, la conduite se prolongera jusqu’au prélèvement d’eau de Bileqan, où un nouveau transfert de 2,5 mètres cubes par seconde sera dédié à Téhéran, portant la capacité totale à 5 mètres cubes par seconde pour chaque province. La seconde phase, prévue pour octobre, achèvera le raccordement jusqu’à Bileqan et permettra d’ajouter encore 2,5 mètres cubes par seconde pour Téhéran, ce qui portera la capacité totale de transfert à 10 mètres cubes par seconde entre Taleqan, Téhéran et Karaj.
Le budget total de ce projet est estimé à environ 7 000 milliards de tomans, dont 5 000 milliards ont déjà été alloués et utilisés, assurant une continuité sans faille des travaux.
Ce système de transfert d’eau, en augmentant significativement la capacité d’approvisionnement en eau de Téhéran, vise directement à réduire les tensions hydriques de la capitale, une question critique dans cette région en croissance démographique rapide et en situation parfois de stress hydrique.