
Lors d’une rencontre avec les ambassadeurs et représentants étrangers à Téhéran, Seyed Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, a fermement condamné l’attaque israélienne contre le territoire et les installations iraniennes, notamment le site nucléaire de Natanz et plusieurs cibles à Téhéran. Il a souligné que ces actes constituaient une violation flagrante du droit international et des lignes rouges de la sécurité régionale, d’autant plus qu’ils ont eu lieu alors que des négociations diplomatiques étaient en cours avec les États-Unis sur le dossier nucléaire.
Araghchi a insisté sur le fait que cette agression n’aurait jamais pu se produire sans l’accord et le soutien logistique des États-Unis. Il a présenté des preuves du soutien américain aux opérations israéliennes, citant non seulement des observations directes, mais aussi les déclarations publiques de responsables américains, notamment celles de Donald Trump, qui a explicitement reconnu l’appui de Washington à ces actions. Selon Araghchi, les États-Unis doivent assumer leur responsabilité dans cette escalade et clarifier publiquement leur position, car de simples messages privés ne sauraient suffire à dissiper les doutes.
Le ministre a également expliqué que la riposte iranienne, ciblant principalement des objectifs militaires et économiques en territoire israélien, relève du droit légitime de tout État à la défense. Il a précisé que l’Iran ne cherche pas à élargir le conflit à la région, à moins que cela ne lui soit imposé, et que toute réaction militaire iranienne cessera dès que les agressions prendront fin. Araghchi a rappelé que l’attaque contre Natanz, site nucléaire sous supervision internationale, constitue une transgression majeure, et a appelé l’AIEA à tenir une session extraordinaire pour condamner cet acte.
Il a enfin dénoncé l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU et de certains pays européens, qui, au lieu de condamner Israël, ont parfois blâmé l’Iran. Araghchi a souligné que la meilleure voie vers la paix régionale passe par une condamnation claire des agressions israéliennes et le retrait des États-Unis de toute implication dans ces hostilités. Il a réaffirmé la volonté de l’Iran de poursuivre la diplomatie, tout en défendant fermement ses droits et sa souveraineté.