
Le vingtième jour de l’année 1404 du calendrier solaire iranien, coïncidant avec l’anniversaire du martyre de Morteza Avini, a marqué la onzième édition de la Semaine de l’Art de la Révolution.
Le matin du 20 Farvardin, la cérémonie d’ouverture de la Semaine de l’Art de la Révolution islamique a eu lieu auprès de la tombe du martyr Morteza Avini, en présence du président de la Maison de l’Art islamique, d’un groupe de responsables culturels et d’artistes. Lors de cet événement, un groupe musical a interprété des morceaux, la tombe du martyr Avini a été fleurie, puis un portrait de Morteza Avini a été dévoilé.
Nous sommes profondément redevables et reconnaissants envers tous les martyrs, mais le martyr Morteza Avini a exercé, de manière particulière, une influence majeure sur nos pensées, nos œuvres et nos vies. Sayyed Morteza Avini, né le 23 septembre 1947 à Chahr-e-Rey, était l’un des grands réalisateurs de documentaires et journalistes iraniens. Il est surtout connu comme le fondateur de la maison d’édition de films documentaires Revayate Fath « Le Récit de la victoire ». Le 9 avril 1993, à Fakkeh, il a trouvé le martyre, frappé par une mine alors qu’il captait les dernières images de la ligne de front.
Diplômé de la faculté des Beaux-Arts de l’université de Téhéran, il avait obtenu un master en architecture. Il s’était également passionné par l’art et la poésie. En fait, durant sa vie artistique, il a offert au monde de la littérature iranienne de nombreux ouvrages remarquables, tels que :
• Trésors célestes
• Fondations du développement et de la civilisation de l’Occident
• Le Début d’une fin
• Miroir de la magie
• Les Escargots sans-abri
En outre, il convient de noter que, selon les déclarations de la chercheuse française Agnès Devictor, maître de conférences à l’Université de Paris et enseignante du cinéma iranien à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), le cinéma d’Avini se distingue des productions mondiales sur la guerre. Il dépeint la véritable signification de la guerre dans une large mesure. Les documentaires réalisés pendant la guerre, sur le front, sont généralement tournés rapidement, tandis qu’Avini a pris le temps de représenter la signification de la guerre de manière lente et sans précipitation. En évoquant la narration du documentaire réalisée par Avini lui-même, Devictor a également souligné que le ton de voix d’Avini, en tant que narrateur de son documentaire, emmène les spectateurs là où ce qui a vraiment été observé pendant la guerre. Elle a aussi précisé que chaque fois qu’elle projette les documentaires d’Avini, dans d’autres pays, les films sont chaleureusement accueillis par le public.
Parmi les films réalisés par Avini, on peut citer :
• Khouzistan inondations
• La Récompense du djihad et du martyre
• La Victoire du sang
• La Vérité
• Avec le médecin du djihad à Bashagard
• Sept histoires de Balouchistan
• Amérique : la tromperie, le viol
• On ne peut pas dire la séparation d’un ami
• Révolution Pierre
• Parlez avec moi, DoKoohe