À la gloire de Rahi Mo’ayyeri : une grande figure de la culture et de la poésie iraniennes

Rahi Mo’ayyeri est l’un des ghazal-sarâ (poètes de ghazals) les plus célèbres de l’époque contemporaine en Iran, ainsi qu’un poète, parolier et auteur de chansons éminent, dont l’œuvre a profondément marqué la littérature et la musique persanes modernes.

Rahi Mo’ayyeri, de son vrai nom Mohammad-Hassan Mo’ayyeri, est né le 30 avril 1909 à Téhéran et est décédé le 15 novembre 1968 dans la même ville, après une longue période de maladie. Il était l’un des membres importants de la Société littéraire Hakim Nizâmi et l’un des fondateurs de la Société littéraire de l’Académie, au sein desquelles il jouait un rôle actif. Il était également membre de la Société musicale d’Iran, où il participait activement à la création de chansons.

Ses œuvres, en plus de leur dimension poétique, étaient très appréciées par les musiciens et chanteurs iraniens, et nombre de ses chansons ont été interprétées par de grands artistes. Outre la poésie et la musique, Rahi Mo’ayyeri menait aussi une importante activité dans le domaine de l’écriture. Il publiait ses textes, souvent politiques, critiques et humoristiques, dans différents journaux et magazines.

Poète virtuose dans l’art du ghazal, il suscitait toujours l’enthousiasme du public. Parmi ses chansons et poèmes les plus célèbres, on peut citer : Shod Khazan (L’automne est venu), Shab-e Jodayi (La nuit de la séparation), Caravane et Morgh-e Haqq (L’oiseau divin). Son style était influencé par Saadi, Hafez et Rûmî, mais son attachement à la simplicité, à la fluidité et à l’élégance de Saadi était particulièrement visible.

Dans sa poésie, on retrouve des éléments du romantisme : attention aux émotions, à la nature, à la nostalgie et expression des sentiments intérieurs. Associant l’imaginaire et la musicalité du style irakien à certaines caractéristiques de l’école indienne, sa poésie touche profondément le lecteur par sa langue simple et harmonieuse, ce qui lui a valu une immense popularité.

Rahi Mo’ayyeri est décédé le 15 novembre 1968, après avoir longtemps souffert d’un cancer de l’estomac. Il demeure l’une des grandes figures de la poésie persane contemporaine et, par la simplicité et la douceur de son style, il se rapproche des plus grands poètes tels que Saadi. Ses poèmes et chansons restent vivants et profondément ancrés dans la mémoire culturelle du peuple iranien.

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