L’Iran offre l’accès à sa plus grande base de données aux entreprises technologiques sous conditions de sécurité

Lors d’un événement consacré à la collaboration entre la Vice-Présidence pour la science et la technologie et l’Organisation des affaires fiscales d’Iran, Mohammad Ghanepasand Fomani, vice-responsable technologique de l’administration fiscale, a présenté une analyse des obstacles entravant une coopération efficace avec les entreprises de haute technologie (dites « knowledge-based »). Il a pointé du doigt les rigidités du système actuel d’appels d’offres, qui ne permet pas d’exploiter pleinement le potentiel de ces entreprises innovantes. Un frein majeur identifié est l’incompatibilité des structures budgétaires entre les deux entités : le budget de l’administration fiscale est principalement orienté vers les projets d’infrastructure, tandis que celui de la Vice-Présidence est de nature incitative et subsidiaire. Cette divergence crée des difficultés procédurales pour la conclusion de contrats et nécessite, selon lui, une réforme adaptée.

Le point le plus marquant de son intervention a été la proposition d’ouvrir l’accès à l’immense base de données fiscales iranienne. Fomani a affirmé que cette base, probablement la plus grande du pays, constitue un trésor inexploité pour l’écosystème de l’innovation. Il a posé une condition essentielle : la collaboration de la Vice-Présidence pour la science afin d’établir des protocoles techniques et juridiques robustes pour l’anonymisation complète des données sensibles, garantissant ainsi la sécurité, la confidentialité et le respect de la vie privée. Une fois ce cadre établi, les données pourraient être mises à disposition sous forme de « données ouvertes », offrant aux startups et aux entreprises technologiques une matière première extrêmement précieuse pour développer des solutions d’intelligence artificielle, des modèles économiques avancés et des services innovants.

Par ailleurs, Fomani a fait le point sur deux grands projets en cours. Le premier, Contribuables intelligents, est en phase finale de sélection, avec trois équipes sur le point d’être choisies pour le démarrage opérationnel. Le second, Évaluation immobilière, est présenté comme un projet d’envergure nationale dont bénéficieront également le pouvoir judiciaire et d’autres institutions. Son avancement dépend actuellement de l’obtention d’autorisations légales pour le partage de macro-détenus par d’autres organismes d’État, comme le ministère du Logement. Enfin, il a rappelé que le socle de ces projets, une plateforme de données mature, a été construit à partir de 2019 (1399 du calendrier persan) grâce à une coopération antérieure, et que lever les obstacles actuels est crucial pour accélérer la modernisation intelligente du système fiscal iranien.

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