L’Iran Porte Plainte au Conseil de Sécurité : Preuves à l’Appui contre les États-Unis pour « Agression »

L’Iran a officiellement saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, l’accusant de complicité d’agression militaire aux côtés d’Israël. Dans une lettre adressée au Président du Conseil et au Secrétaire général, l’ambassadeur iranien Amir Saeid Iravani s’appuie sur des déclarations publiques américaines pour étayer ses accusations. Il cite un communiqué de presse de l’US Air Force daté du 25 novembre 2025, qui décrit pour la première fois ouvertement le rôle direct des États-Unis dans les attaques de juin 2025 contre les sites nucléaires iraniens de Fordow, Natanz et Ispahan. Le document américain mentionne spécifiquement l’escorte de bombardiers B-2 Spirit par l’« Unité 34 » et la pénétration de l’espace aérien iranien par des chasseurs F-35 du « 388th Fighter Squadron ». Ces révélations, couplées aux déclarations de l’ancien président Donald Trump du 6 novembre 2025 revendiquant un rôle central américain, sont présentées par Téhéran comme une preuve irréfutable de la collaboration militaire directe entre Washington et Tel-Aviv.
Sur le plan juridique, l’Iran fonde son recours sur une violation flagrante de l’Article 2(4) de la Charte des Nations Unies, qui interdit le recours à la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un État. Téhéran qualifie ces attaques d’« acte d’agression » et de violations graves du droit international humanitaire, soulignant le caractère délibéré des frappes sur des installations qu’il présente comme purement civiles et pacifiques. La lettre affirme que les États-Unis ont l’obligation légale de fournir une réparation complète pour tous les dommages matériels et moraux subis par l’Iran et ses citoyens, conformément au droit international, y compris l’obligation de restitutio in integrum (rétablissement de la situation antérieure).
Au-delà de la demande de réparations, l’Iran réclame une responsabilité pénale individuelle pour les auteurs de ces actes. La lettre presse le Conseil de sécurité et les mécanismes plus larges de l’ONU de prendre des mesures appropriées pour garantir que les États-Unis et « le régime sioniste » rendent des comptes pour ces « violations flagrantes ». En présentant sa cause de cette manière, l’Iran utilise les canaux diplomatiques multilatéraux non seulement pour dénoncer une action, mais aussi pour tenter d’internationaliser le conflit et d’imposer un coût politique et juridique à ses adversaires, tout en réservant explicitement son « droit incontestable » de poursuivre toutes les voies juridiques disponibles pour obtenir justice.