L’Iran appelle à une responsabilité collective pour préserver la paix et l’État de droit

En marge du Forum de Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araqchi, a rencontré David Harland, le directeur exécutif du Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD), une organisation internationale de médiation basée à Genève. Cette rencontre a servi de tribune pour la diplomatie iranienne afin de présenter sa vision des défis mondiaux. Le ministre Araqchi a souligné la responsabilité de tous les États à préserver la paix, la sécurité internationale et l’État de droit. Il a situé son discours dans le contexte d’un monde en « ébullition », en pointant du doigt ce qu’il a décrit comme l’unilatéralisme belliqueux des États-Unis et les « crimes continus » de « l’entité sioniste » contre les nations de la région comme les principales sources de cette instabilité.
L’intervention du ministre iranien s’inscrit dans un récit diplomatique cohérent qui vise à rejeter la responsabilité des tensions régionales sur ses adversaires occidentaux et israéliens. En appelant à une action collective pour « sauvegarder les réalisations de la civilisation humaine », Téhéran cherche à se positionner non pas comme un acteur isolé, mais comme un défenseur d’un ordre international multilatéral menacé par les actions d’autres puissances. Ce discours lui permet de contrer les accusations portées contre sa propre politique étrangère en renversant la charge de la responsabilité et en se présentant comme une victime de l’unilatéralisme et de l’agression.
En parallèle, la présence du Centre pour le Dialogue Humanitaire, un acteur neutre et respecté dans le domaine de la médiation des conflits, ajoute une dimension pragmatique à cette rencontre. David Harland a, de son côté, exprimé l’importance de renforcer la diplomatie comme le « seul outil efficace pour construire la paix et résoudre les différends ». Bien que les détails des discussions n’aient pas été divulgués, cet échange reflète les canaux de communication que l’Iran entretient avec des organisations internationales neutres. Cela suggère que, malgré une rhétorique ferme, Téhéran reste engagé dans des dialogues informels, utilisant des forums comme celui de Mascate pour maintenir des lignes de communication ouvertes et explorer des voies de désescalade potentielles par le biais de médiateurs tiers.