L’Iran à la croisée des chemins : la durabilité, nouveau credo de l’investissement

Lors du 12e événement international Kish Inox 2025, qualifié de « Davos iranien », des experts économiques ont souligné la nécessité d’une transformation culturelle profonde dans le système d’investissement national. Le problème central n’est pas le manque de ressources, mais l’absence d’une compréhension commune du développement durable, une approche cruciale pour assurer les droits des générations futures et corriger les déséquilibres écologiques, comme la surexploitation des ressources en eau et en sols.

Pour relever ce défi, des initiatives concrètes émergent. La Chambre de commerce d’Ispahan a lancé une plateforme intelligente de jumelage de projets, évaluant les initiatives sous les angles économique, environnemental et technologique. Plus de 60% des projets ciblent le tourisme, intégrant systématiquement la technologie pour garantir rentabilité et durabilité. Parallèlement, un vaste programme de sensibilisation, « Les mardis de l’investissement » (Izimo), vise à améliorer la culture économique des citoyens et à promouvoir une vision productive du capital, au-delà de la thésaurisation traditionnelle dans l’or et les devises.

L’avenir de l’investissement en Iran passe par l’adoption de critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Un travail est en cours pour développer des indicateurs locaux, permettant d’attribuer un « score de durabilité » aux entreprises. Cette transparence est devenue un impératif mondial : les fonds souverains n’investissent désormais que dans des projets respectant ces principes, non par idéalisme, mais parce que l’instabilité environnementale représente un risque économique direct. L’objectif est de construire un système où la durabilité est au cœur de la conception des projets, renforçant ainsi la confiance des investisseurs locaux et internationaux.

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