L’irradiation nucléaire pour améliorer la qualité et la conservation du lait

Face aux défis de la contamination microbienne et de la détérioration rapide du lait, l’Iran étudie l’application de la technologie nucléaire par irradiation. Ce procédé consiste à exposer le lait à des rayonnements ionisants (rayons gamma, X ou électrons) à des doses contrôlées, généralement comprises entre 1 et 3 kGy selon les normes internationales de l’AIEA et de l’OMS. L’irradiation vise à détruire l’ADN des micro-organismes pathogènes et des bactéries responsables de la détérioration, sans recourir à la chaleur. Le principal avantage avancé est une meilleure préservation des vitamines et de la saveur naturelle du lait par rapport aux méthodes thermiques traditionnelles comme la pasteurisation.

Les implications économiques et sanitaires de cette innovation sont significatives. En prolongeant la durée de conservation, l’irradiation réduit le gaspillage et les pertes financières dans la chaîne laitière. Une sécurité microbienne accrue renforce également la confiance des consommateurs et pourrait ouvrir de nouveaux débouchés à l’exportation pour les produits laitiers iraniens. Sur le plan de la santé publique, la réduction drastique des agents pathogènes diminuerait le risque de maladies d’origine alimentaire, contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire nationale.

Malgré son potentiel, le déploiement de cette technologie rencontre des obstacles. Le coût élevé des infrastructures (accélérateurs d’électrons, sources de Cobalt-60) et la nécessité d’une main-d’œuvre spécialisée constituent des barrières importantes. De plus, l’acceptation par le public, qui peut nourrir des inquiétudes quant à la sécurité des aliments irradiés, nécessite des campagnes de sensibilisation et de pédagogie. Les recherches se poursuivent pour optimiser le procédé, notamment en le combinant avec d’autres technologies comme la nanofiltration, afin de rendre cette solution à la fois plus efficace et plus accessible pour l’industrie laitière.