L’Iran lance des fonds en devises pour rapatrier l’épargne parallèle et financer les PME
Kourosh Parvizian, le président de l’Institut de recherche monétaire et bancaire d’Iran, a présenté un nouveau mécanisme pour résoudre deux problèmes majeurs de l’économie nationale : le drainage des liquidités hors du système financier officiel et le difficile accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME). La solution proposée est la création de fonds d’investissement en devises (Forex Funds), qui seront négociables sur la Bourse de Téhéran. Conçus comme des fonds à revenu fixe ou des ETF (fonds négociés en bourse), ils offriraient un risque faible, comparable à un dépôt bancaire, mais avec un rendement potentiellement plus élevé, afin d’inciter les ménages à y investir.
L’objectif principal de ces fonds est de capter les devises étrangères (comme les dollars) et l’or physiquement détenus par les ménages iraniens, une pratique massive qui, selon l’expert, alimente l’inflation et prive l’économie de ressources productives. En regroupant ces capitaux « dormants », les fonds pourraient les canaliser vers le financement de grandes entreprises et de PME, transformant ainsi une épargne stagnante en un flux financier capable de stimuler l’activité économique. M. Parvizian a souligné que la réussite de ce projet repose entièrement sur la confiance du public, qui doit être assurée de la sécurité et de la rentabilité de son investissement.
La mise en place de ces fonds nécessite une collaboration entre plusieurs institutions clés, notamment la Banque centrale, l’Organisation des Bourses et le Quartier général de lutte contre la contrebande. En diversifiant les instruments d’épargne disponibles, ces fonds visent à offrir aux Iraniens un moyen de protéger leur épargne contre l’inflation tout en la rendant productive pour l’économie nationale. Cette initiative est présentée comme une opportunité stratégique pour orienter l’économie iranienne vers plus de transparence, une meilleure gestion des risques et un financement plus sain de son secteur productif.