Téhéran célèbre la puissance narrative du court métrage

La 42e édition du Festival international du court métrage de Téhéran a débuté au complexe cinématographique Iran Mall. Le nouveau directeur du festival, Behrouz Shoibi, a ouvert l’événement en rendant hommage aux martyrs de la « guerre de 12 jours » et en honorant la mémoire du cinéaste de légende Nasser Taghvai, décédé récemment, le décrivant comme « l’un des plus grands noms de l’histoire de l’art de ce pays ». Contrairement à la tradition, la cérémonie d’ouverture officielle a été reportée à la clôture, et le festival a commencé directement par des projections.

Une table ronde sur la « narration au cinéma et dans le court métrage » a réuni le cinéaste Farhad Tohidi. Il a développé une réflexion sur l’importance fondamentale de la narration dans la condition humaine, déclarant : « Nous sommes immergés dans la narration depuis notre naissance jusqu’à notre mort. » Il a distingué trois types principaux de récits : mythique, épique et dramatique, s’appuyant sur les philosophies de Platon et d’Aristote pour étayer son argument. Parallèlement, une autre session avec le cinéaste et chercheur T.M. Yabandeh a abordé les nouveaux médias et a présenté le genre de l’horreur comme « l’un des genres les plus politiques » du cinéma, les zombies étant une métaphore de la société de consommation.

Le festival a connu une forte affluence dès le premier jour, nécessitant l’ajout de séances supplémentaires. Bien que tous les billets aient été vendus à l’avance, les organisateurs ont permis aux détenteurs de la carte du festival d’occuper les places restantes éventuelles. Plus de 60 films (fiction nationale, documentaire et section internationale) ont été projetés le premier jour, avec un système de vote du public après chaque séance pour évaluer les films. En marge des projections, deux expositions photo ont été inaugurées et ont reçu la visite d’une représentante du Vice-présidence pour les femmes et les affaires familiales.