L’Iran alerte sur la crise mondiale de la santé mentale, touchant plus d’un milliard de personnes

À l’occasion de la Semaine de la santé mentale en Iran (du 19 au 25 Mehr), le président de l’Association iranienne de psychologie éducative, Fereibourz Dortaj, a tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur des troubles de santé mentale dans le monde. Il a rappelé que plus d’un milliard de personnes vivent avec un trouble mental, une grande partie n’ayant pas accès à des services efficaces et disponibles. Le thème de cette année, « L’accès aux services de santé mentale lors de crises et de situations d’urgence : une priorité universelle », souligne une nécessité urgente à laquelle l’Iran et le monde entier sont confrontés.
M. Dortaj a insisté sur l’impact dévastateur des crises (naturelles, sociales ou humaines) sur le bien-être psychologique. Presque toutes les personnes touchées par une urgence connaissent une forme de détresse psychologique, et une personne sur cinq développe un trouble identifiable comme l’anxiété, la dépression ou l’état de stress post-traumatique (ESPT). Ces situations sont aggravées par une combinaison de facteurs tels que le stress chronique, le deuil, l’insécurité et l’effondrement des systèmes de soutien social, tandis que les infrastructures de soins sont souvent affaiblies.
Pour répondre à ce défi, l’expert a souligné la nécessité d’une transformation urgente des politiques de santé mentale, conformément aux directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La solution réside dans l’intégration des services de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS) dans les plans nationaux de gestion de crise. Cela implique de former le personnel de première ligne, de fournir une aide psychologique d’urgence et de garantir un paquet de services minimum, plutôt que de se contenter de réponses ponctuelles et réactives.