L’Iran ouvert à la négociation mais rejette toute approche coercitive, selon un haut diplomate

Kamal Kharrazi, chef du Conseil des relations étrangères de l’Iran et membre de l’Assemblée du discernement, a réaffirmé la position de l’Iran concernant les négociations, en particulier sur le dossier nucléaire. S’exprimant lors d’un entretien médiatique, il a insisté sur le fait que la République islamique est ouverte au dialogue et à la diplomatie, mais uniquement sur la base des trois principes directeurs énoncés par le Guide suprême : « dignité », « sagesse » et « intérêt national ». Il a déclaré que l’Iran ne se soumettrait jamais à des négociations sous la contrainte ou à des pourparlers qui porteraient atteinte à sa souveraineté et à ses droits fondamentaux.

Kharrazi a tiré les leçons des expériences passées, notamment l’accord de 2015 (JCPOA), pour affirmer que les parties occidentales, en particulier les États-Unis, n’ont pas respecté les principes d’une diplomatie sincère. Il a cité le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord et le non-respect des engagements par les Européens comme preuve de leur mauvaise foi. Il a également évoqué les récentes négociations indirectes avec les Américains, qui ont été interrompues par l’attaque israélienne contre l’Iran, comme un autre exemple de l’incapacité de la partie adverse à s’engager dans un dialogue logique et respectueux.

Concernant le programme nucléaire, Kharrazi a réitéré que la position de l’Iran est claire et transparente, s’appuyant sur la fatwa (décret religieux) du Guide suprême interdisant les armes de destruction massive. Il a souligné que la poursuite de l’enrichissement d’uranium est un droit incontournable pour l’Iran, essentiel à son autonomie énergétique future et à sa politique d’autosuffisance. Il a rejeté l’idée que les coûts des sanctions l’emportent sur les avantages, affirmant que la maîtrise du cycle du combustible nucléaire est une question de souveraineté et de nécessité stratégique à long terme.