Le président du Croissant-Rouge iranien, Pir-Hossein Kolivand, a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau programme national de livraison de médicaments à domicile pour les patients atteints de maladies spécifiques, en commençant par la sclérose en plaques (SEP). Ce système, qui vise à simplifier considérablement l’accès aux traitements, élimine la nécessité pour les patients de se rendre dans la capitale, Téhéran, pour récupérer des médicaments uniques. Désormais, les patients sont enregistrés dans des pharmacies provinciales et reçoivent leurs traitements directement chez eux, ne payant que le coût des médicaments eux-mêmes, la livraison étant gratuite. Cette initiative représente un changement significatif dans la gestion de la distribution des médicaments pour les maladies chroniques en Iran.
Pour renforcer la sécurité pharmaceutique et la préparation aux situations d’urgence, l’organisation a également développé un réseau stratégique d’entrepôts. Kolivand a révélé que des entrepôts pour les médicaments essentiels et stratégiques ont déjà été établis dans 10 provinces, en collaboration avec l’Organisation nationale des produits alimentaires et pharmaceutiques. L’objectif est d’étendre ce réseau à toutes les provinces, créant ainsi une réserve nationale pouvant être utilisée en cas de crise. Il a en outre souligné les efforts continus pour assurer l’approvisionnement en médicaments, que ce soit par l’importation ou en augmentant la production interne au sein des installations du Croissant-Rouge iranien.
Au-delà de la logistique pharmaceutique, le discours a mis en lumière une volonté plus large de renforcement des capacités opérationnelles suite au récent conflit de 12 jours. Kolivand a annoncé un objectif ambitieux de formation de 100 000 personnes pour les équipes d’intervention rapide. Il a reconnu que le conflit avait révélé le besoin de nouveaux équipements de secours adaptés à des « menaces hybrides et nouvelles », et a affirmé que plus de 90 % de ces besoins identifiés avaient déjà été satisfaits, y compris l’acquisition prochaine de matériel de déblaiement avancé. Enfin, il a mentionné le rôle de l’Iran en tant que plaque tournante pour 20 pays actifs dans la production de membres artificiels.
