Le gouvernement iranien a officiellement adopté une « Stratégie nationale pour le progrès industriel », un plan ambitieux visant à restructurer et relancer le secteur industriel du pays. Ce document d’orientation dresse un constat sévère des défis auxquels est confrontée l’industrie iranienne, les catégorisant en quatre niveaux : environnemental, macroéconomique, sectoriel et des entreprises. Il identifie des problèmes majeurs tels qu’une faible productivité, une compétitivité internationale limitée, une faible valeur ajoutée des produits et une intégration insuffisante dans les chaînes de valeur mondiales. Le diagnostic est sans appel : sans action corrective, ces faiblesses structurelles risquent de compromettre la réalisation des objectifs du septième plan de développement national.
Les racines de ces problèmes sont profondes et multifactorielles. La stratégie les attribue à un ensemble complexe de facteurs économiques, structurels, humains et environnementaux. Parmi les principaux obstacles figurent un environnement des affaires défavorable dû à une bureaucratie pesante, une instabilité chronique des politiques monétaires et financières, et un système bancique inadapté aux besoins de l’industrie. S’y ajoutent un déficit de compétences chez les travailleurs, un fossé entre le système éducatif universitaire et les besoins réels du secteur industriel, ainsi qu’un manque criant d’innovation et de R&D. La mauvaise gestion des ressources énergétiques et le manque d’infrastructures pour un développement durable complètent ce tableau difficile.
Face à ce bilan, la nouvelle stratégie nationale se propose d’opérer un changement de cap. Son objectif principal est de reconfigurer en profondeur le paysage industriel iranien en se concentrant sur le développement des industries de haute technologie. Les mesures clés prévues incluent une modernisation des chaînes de valeur existantes, des efforts accrus pour attirer les investissements étrangers et nationaux, et une stimulation de l’innovation pour améliorer la qualité et la compétitivité des produits iraniens sur le marché mondial. Il s’agit d’une tentative systémique de sortir l’industrie iranienne de son isolement relatif et de la préparer aux défis de l’économie globale.
