Coopération multilatérale vs unilatéralisme : l’appel iranien à un développement mondial inclusif et durable

Seyyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a souligné lors d’une réunion de haut niveau de l’Initiative pour le développement mondial à New York la nécessité de réaffirmer l’engagement envers la coopération multilatérale. Il a mis en garde contre les dangers du unilatéralisme, qu’il considère comme une menace majeure pour la paix, la sécurité et le développement mondial. Cette réunion, intitulée « Renouveler l’engagement envers les idéaux fondamentaux : unir pour construire un avenir plus lumineux dans le développement mondial », met en lumière l’importance accrue d’unir les efforts face aux incertitudes et aux divisions croissantes dans les systèmes politiques et économiques mondiaux.

Dans son discours, Araghchi a rappelé que l’Iran voit dans cette initiative une plateforme précieuse pour renforcer la solidarité et la coopération internationale. Il a évoqué les profondes inégalités structurelles qui perdurent dans les systèmes économiques, financiers et commerciaux mondiaux, particulièrement affectant les pays en développement. Il a souligné que l’éradication de la pauvreté reste un défi majeur, avec une augmentation inquiétante de la faim, de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire dans plusieurs régions, menaçant gravement la stabilité globale.

Le ministre iranien a aussi exprimé sa préoccupation face au fossé numérique croissant, notamment dans les domaines émergents comme l’intelligence artificielle, et a insisté sur la nécessité d’une gouvernance numérique inclusive, transparente et équitable qui implique pleinement les pays en développement. Il a appelé à des réformes structurelles garantissant la participation effective et égale de ces pays dans les prises de décisions internationales.

Araghchi a dénoncé les mesures coercitives unilatérales et les politiques protectionnistes de certains États développés qui violent les droits fondamentaux des citoyens des pays ciblés et freinent la croissance économique, l’éradication de la pauvreté et le développement durable. Il a également évoqué le contexte dramatique du Moyen-Orient, où la persistance des conflits, notamment à Gaza, met en lumière l’échec de la communauté internationale à protéger le droit international et à prévenir les crimes contre l’humanité.

Pour conclure, il a appelé à un retour aux principes fondamentaux du multilatéralisme pour relever ces défis, positionnant l’Initiative pour le développement mondial comme un pilier essentiel pour renforcer la voix et le rôle des pays en développement dans la gouvernance économique mondiale et pour créer un environnement propice au développement durable.

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