Iran-Indonésie : vers une coopération renforcée pour sortir de la liste noire du GAFI

Les autorités financières de l’Iran et de l’Indonésie ont récemment tenu une réunion virtuelle pour discuter des moyens de renforcer leur coopération et échanger sur les normes internationales dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques et techniques visant à faciliter la sortie de l’Iran de la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI).
La délégation iranienne, conduite par Hadi Khani, vice-ministre de l’Économie et responsable du Centre des informations financières d’Iran, a présenté un bilan des mesures prises depuis 2016 jusqu’en 2025 au titre du Plan d’action du GAFI. Un point majeur évoqué fut l’adoption de la Convention de Palerme par l’Assemblée de discernement du régime iranien, un document remis au Secrétaire général des Nations unies en août 2025, témoignant d’un engagement renforcé de l’Iran dans le cadre juridique international.
L’Iran a demandé une collaboration bilatérale accrue pour partager les expériences techniques et juridiques dans la prévention et la répression des infractions financières. Le sujet central du dialogue fut également les stratégies pour que l’Iran puisse se retirer de la liste noire du GAFI, avec un intérêt particulier pour le rôle actif de l’Indonésie dans ce groupe.
Le côté indonésien a salué positivement la ratification par l’Iran de la Convention de Palerme et a encouragé Téhéran à se conformer à ses obligations internes et aux dispositions clés de la convention. Lors de la première session publique du GAFI en octobre à Paris, les officiels indonésiens ont promis un soutien en faveur de l’Iran, tout en recommandant à ce dernier de démontrer sa bonne foi par un plan clair pour traiter les points restants du plan d’action, notamment l’adhésion à la Convention contre le financement du terrorisme (CFT) et la mise en place des mécanismes nécessaires à l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Indonésie, en tant que pays musulman le plus peuplé au monde, fondateur du Mouvement des non-alignés, et huitième économie mondiale, joue un rôle clé dans ces démarches internationales, offrant à l’Iran un interlocuteur stratégique pour améliorer son profil financier international.