La 22e édition de l’événement technologique Finap 2025 s’est tenue avec une conférence de Reza Baghery-Asl, secrétaire du groupe de travail spécial sur l’économie numérique, qui a retracé les hauts et les bas de la dernière décennie dans ce secteur en Iran. Il a dressé un bilan des évolutions technologiques, des régulations, des défis et des perspectives du développement numérique dans le cadre du septième plan de développement iranien.

Baghery-Asl a d’abord évoqué les progrès majeurs, notamment la licence des réseaux 3G et 4G en 2015, qui ont favorisé une croissance significative de l’internet et des services numériques. Cependant, il a aussi rappelé les restrictions imposées à partir de 2019, limitant l’espace numérique, avant que la pandémie de Covid-19 ne stimule brutalement l’économie digitale en popularisant le télétravail, l’enseignement à distance et les services médicaux en ligne.

Avec le changement de gouvernement en 2021, une nouvelle approche vis-à-vis d’Internet a été adoptée, et la régulation s’est intensifiée. Baghery-Asl a souligné que, malgré les potentialités, des interventions excessives et une incertitude réglementaire ont causé des pertes économiques importantes, comme celles enregistrées dans le secteur des institutions financières. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure gestion des risques, notamment dans les plateformes numériques, les cryptomonnaies et les nouveaux modèles d’affaires, en s’appuyant sur des exemples internationaux qui disposent de systèmes spécialisés pour le stockage des données et la gestion autonome des risques.

Un point central abordé lors de Finap a été l’intégration des actifs numériques dans le système économique iranien, une innovation introduite pour la première fois dans la législation du septième plan de développement. Toutefois, des incertitudes subsistent, notamment dans des marchés comme celui de la vente d’or, où le manque de transparence et de confiance crée un risque important pour les investisseurs.

Parisa Hosseinzadeh, expert d’une plateforme iranienne de commerce d’or en ligne, a présenté des données sur le marché iranien du métal précieux, l’un des plus importants mondialement. Elle a indiqué que le volume annuel des transactions en or, comprenant bijoux, pièces et lingots, est estimé à environ 50 tonnes, avec des chiffres officiels et non officiels allant jusqu’à 200 tonnes d’or détenu par les ménages iraniens, soit une valeur brute de plusieurs milliards de dollars. Elle a également mentionné la production nationale issue des mines de Zarshuran et Mouteh, presque insuffisante pour couvrir toute la demande intérieure. Enfin, elle a présenté les cinq principaux acteurs du marché de l’or en Iran, comprenant les autorités, producteurs, distributeurs, consommateurs et acteurs informels.

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