
L’événement culturel international « Tao de l’eau » s’est tenu dans la tour historique Wasserturm à Vienne, réunissant plus de 40 artistes du monde entier, dont l’Iran. Plus qu’une simple exposition d’art, ce rassemblement a servi de plateforme de dialogue mondial sur la culture, la philosophie et la durabilité, centré sur l’élément vital de l’eau. L’événement a mis en lumière le rôle commun de l’eau dans diverses civilisations, établissant un pont entre les cultures orientales et occidentales.
Le thème principal de cette exposition était la philosophie taoïste orientale et l’importance symbolique de l’eau comme source de vie et de flux. Cette initiative a favorisé la collaboration culturelle entre l’Asie, l’Europe, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, mêlant art contemporain et héritage philosophique.
Reza Gholami, conseiller culturel iranien en Autriche, a souligné dans son discours la place centrale de l’eau dans la culture et la civilisation iraniennes. Il a expliqué comment l’eau est un symbole profond de vie, de pureté, de purification et de continuité naturelle, avec des racines profondes dans l’art, l’architecture, la poésie et les rituels iraniens.
En particulier, il a évoqué les jardins persans avec leur conception en « charbagh » (quatre jardins), où l’eau divise le jardin en quatre parties, représentant les quatre fleuves du paradis et l’équilibre des bienfaits divins. Le murmure de l’eau dans ces espaces crée une atmosphère spirituelle propice à la méditation et à la réflexion.
Gholami a aussi insisté sur le rôle de l’eau comme un vecteur de diplomatie culturelle, capable de transmettre un message universel. La participation iranienne à cet événement montre comment des symboles naturels, philosophiques et religieux peuvent favoriser la compréhension et le dialogue entre les peuples.
Cette approche met l’accent sur l’interaction et la coopération internationales, offrant à la civilisation iranienne une opportunité de lier ses valeurs à l’art contemporain mondial, tout en diffusant un message humanitaire et environnemental fort.
Il a conclu en rappelant que la vision traditionnelle iranienne de l’eau va bien au-delà de l’esthétique ou du besoin biologique, intégrant des enseignements éthiques et philosophiques sur la protection des ressources naturelles et le respect du cycle de la vie. L’art, la philosophie et la spiritualité deviennent alors des outils d’éducation invitant à la participation active des visiteurs à cette prise de conscience.