L’Iran milite pour une résolution historique contre les attaques sur installations nucléaires

Reza Najafi, ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des organisations internationales à Vienne, a déclaré que la proposition de résolution visant à interdire les attaques contre les installations nucléaires bénéficie du soutien de la majorité des pays membres de l’AIEA, mais fait face à des pressions politiques importantes, notamment des États-Unis. Ce projet de résolution n’est pas nouveau dans l’histoire de l’AIEA, car des textes similaires ont déjà été adoptés à plusieurs reprises, et il s’inscrit dans une logique de protection des infrastructures pacifiques.

Najafi a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté la résolution 487 après l’attaque israélienne contre le réacteur irakien en construction, soulignant qu’il s’agit d’un principe inscrit dans les documents fondateurs de l’AIEA et dans les conférences du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Le texte proposé réaffirme ce principe de protection et a historiquement rassemblé un large consensus, même si certains pays, sous l’influence politique et les pressions américaines, hésitent à soutenir ouvertement la résolution.

Les discussions autour de cette résolution devraient aboutir à un vote prévu vendredi ou samedi, selon l’évolution des négociations. En attendant, les diplomates iraniens travaillent activement, à la fois dans les capitales étrangères et à Téhéran, pour obtenir un maximum de soutiens.

Najafi a souligné que, même si la résolution ne devait pas être adoptée, le principe d’interdiction des attaques contre les installations nucléaires reste une norme fondamentale contrant les violations flagrantes du droit international observées, notamment à travers les actions israéliennes que l’Iran dénonce. L’absence d’action effective devant ces agressions constitue, selon lui, une abdication du système international.

Enfin, le diplomate iranien a mis en lumière l’importance politique de la position de l’Iran en tant que vice-président de la conférence générale de l’AIEA, renforçant ainsi son rôle et son influence au sein de cette organisation clé qui regroupe près de 180 pays, mais dont seulement neuf siègent au bureau exécutif, témoignant de leur poids politique.

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