Le président du pouvoir judiciaire iranien, Hojjat-ol-Islam wal-Muslimin Mohseni-Eje’i, a présenté les détails de la récente grâce conditionnelle accordée à certains détenus, notamment ceux ayant des plaignants privés. Cette mesure prévoit que ces condamnés peuvent bénéficier de la grâce s’ils obtiennent la satisfaction de leurs plaignants privés, à qui il est demandé, depuis la tribune officielle, de faire preuve de clémence afin de faciliter la libération de ces détenus.

Cette grâce conditionnelle inclut également une possibilité pour les condamnés, sous réserve de repentir, de réforme de leur comportement et de réparation des dommages causés, d’être éligibles à la remise de peine. Cependant, les criminels dont la libération menace la sécurité publique sont exclus de ce dispositif, bien que ces derniers puissent éventuellement bénéficier d’une future grâce s’ils manifestent un changement sincère.

Mohseni-Eje’i a insisté pour que les bénéficiaires de cette grâce évitent toute récidive afin de ne pas compromettre leurs futures chances de clémence, précisant que les familles doivent également veiller à cela pour préserver l’intégrité de ce dispositif.

Le président du pouvoir judiciaire a également souligné que cette grâce conditionnelle pourrait renforcer la cohésion sociale et consolider les liens familiaux parmi les familles des condamnés.

Il a appelé les organismes compétents à accélérer la libération des détenus éligibles, que ce soit ceux en prison ou en attente d’exécution de la peine, en insistant sur la nécessité de rapidité tout en assurant une application rigoureuse des critères d’éligibilité.

Par ailleurs, Mohseni-Eje’i a évoqué l’importance de la bataille des narrations, recommandant aux responsables et médias de renforcer un discours valorisant la force et la résilience du pays, sans toutefois occulter les défauts, afin d’éviter que ces derniers soient exploités par les ennemis. Cette stratégie vise à protéger l’image de la Révolution dans un contexte conflictuelle.

Une partie de son allocution a aussi été consacrée à la condamnation des crimes de l’État sioniste en Palestine et à Doha, rappelant que malgré son soutien inconditionnel des États-Unis, Israël continue ses attaques brutales, notamment celle récente au Qatar qui doit, selon lui, servir de prise de conscience aux dirigeants régionaux.

Enfin, lors d’une visite récente en province de Golestan, Mohseni-Eje’i a salué les efforts des responsables judiciaires locaux pour appliquer les décisions passées et la mobilisation des forces locales dans la résolution des problèmes du public, mettant en avant le travail remarquable des jeunes juges engagés dans les affaires complexes.

Il a conclu en rappelant que le pouvoir judiciaire doit toujours respecter trois principes fondamentaux : traiter le public avec respect, assurer la rigueur des décisions judiciaires et accélérer le traitement des affaires, des attentes légitimes du peuple qu’il qualifie de devoirs essentiels.

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