
Shina Ansari, présidente de l’Organisation iranienne de protection de l’environnement, a affirmé l’accueil favorable du pays au tourisme vert. Cependant, elle a souligné que certaines lignes rouges, notamment la préservation des habitats animaux, sont strictement non négociables et doivent être respectées en toutes circonstances. Cette mise au point a été faite lors de la signature d’un protocole de coopération entre son organisation et le ministère du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat.
Dans un contexte environnemental fragile marqué par les effets néfastes des changements climatiques sur l’eau, l’air et les habitats naturels, elle a rappelé que la région de l’Asie de l’Ouest connaît une hausse de température moyenne de 1,8 °C, supérieure à la moyenne mondiale. Cette situation renforce la vulnérabilité de l’écosystème iranien.
Malgré ces crises, la responsable a insisté sur une approche de conservation inclusive, qui doit absolument prendre en compte les moyens de subsistance des communautés locales. Le tourisme, orienté vers cet objectif, peut être une ressource importante s’il est pratiqué dans le respect des capacités environnementales définies par les autorités.
Elle a également évoqué les difficultés passées, où un tourisme mal encadré a engendré une méfiance justifiée vis-à-vis de cette activité, notamment à cause des dommages causés par des pratiques comme les tours en véhicules tout-terrain dans des zones sensibles. La rigueur dans l’application des restrictions, telles que l’interdiction des activités motorisées dans certaines zones, est donc un impératif.
Pour qu’un tourisme durable s’installe, l’éducation des visiteurs et des populations locales est essentielle. Elle a insisté sur la nécessité de mettre en place des réglementations, notamment concernant la gestion des déchets dans les zones touristiques, et a appelé à une collaboration renforcée pour y parvenir.
En outre, elle a évoqué la saison du « Gavbangi » (période particulière liée à la faune), pour laquelle la protection des cerfs marals est une priorité. Elle s’est inquiétée de la promotion inappropriée de certains tours touristiques durant cette saison, qui mettent en danger ces animaux.
Enfin, Ansari a fait part de la volonté de coopération dans la gestion d’aires protégées comme le parc national de Golestan et a annoncé la création prochaine d’un groupe de travail dédié à la problématique des affaissements de terrain, afin de réglementer les charges dans les zones à risque.