Reza Najafi, ambassadeur et représentant permanent de la République islamique d’Iran à Vienne, a affirmé lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que l’Iran ne continuerait pas à appliquer les mesures pratiques convenues à l’issue de l’accord de coopération signé au Caire si des actions illégales étaient prises contre le pays. Cette déclaration fait suite à l’attaque illégale menée par les États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes.

Najafi a rappelé que, jusqu’à cette agression, l’Iran avait toujours assuré le plus haut niveau de transparence et de coopération avec l’AIEA. Selon les données officielles de l’AIEA, plus de 72% des activités de vérification de l’agence dans tous les pays dotés d’un accord de sauvegarde ont été menées en Iran, et plus de 22% des inspections effectuées en 2024 concernaient les installations iraniennes, alors que celles-ci ne représentent que 3% de la capacité nucléaire mondiale.

Selon le diplomate iranien, cette coopération sans précédent incluait une surveillance constante du moindre gramme de matière nucléaire et de chaque centrifugeuse. Le rapport officiel du directeur général de l’AIEA en juin 2025, juste avant les attaques, ne signalait aucun écart ni manquement de l’Iran. Même la communauté du renseignement américaine reconnaissait alors la nature pacifique du programme nucléaire iranien. Malgré cela, les États-Unis et certains pays européens ont adopté une résolution politique hostile contre l’Iran.

Najafi a condamné la reconnaissance explicite par le président américain de la responsabilité dans ces attaques, qualifiant cela de violation flagrante du droit international et d’un coup porté à la crédibilité du régime de non-prolifération et du TNP. Il a dénoncé la position américaine qui justifie et se vante de telles actions, mettant en cause les principes fondamentaux du traité, notamment l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

Il a également critiqué des déclarations provocatrices de certains responsables européens, dont la chancelière allemande, qui ont légitimé ces attaques israéliennes, ce qui constitue selon lui un soutien explicite à une agression contre des installations nucléaires pacifiques sous contrôle.

En conclusion, Najafi a confirmé que malgré ces circonstances exceptionnelles, l’Iran agit toujours de bonne foi dans le cadre de l’accord de coopération, qui a été signé après plusieurs rounds de négociations techniques entre Téhéran et Vienne. Toutefois, il a souligné que la poursuite de cette coopération dépend strictement du respect par les autres parties de la sécurité, des droits et des intérêts légitimes de l’Iran.

Enfin, il a averti que toute nouvelle action illégale, notamment une répétition d’agression ou la réintroduction de résolutions auparavant levées, entraînerait la suspension par l’Iran des mesures pratiques issues de l’accord du Caire.

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