
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, a expliqué que l’accord récemment conclu entre l’Iran et l’AIEA prend sérieusement en compte les préoccupations sécuritaires de Téhéran et reconnaît pleinement les droits de l’Iran. Cet accord est intervenu dans un contexte nouveau, marqué par les récentes attaques illégales des États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes, ce qui a nécessité l’instauration d’un cadre nouveau pour la coopération.
Araqchi a précisé que cet accord a été le fruit de longues négociations, notamment lors d’une réunion au Caire organisée à l’initiative du ministre égyptien des Affaires étrangères, avant un déplacement en Tunisie. Ce nouveau cadre de collaboration, validé par le Conseil supérieur de la sécurité nationale iranien, change fondamentalement les modalités de coopération avec l’AIEA, qui doivent désormais s’adapter aux nouvelles réalités, en respectant les préoccupations de sécurité légitimes de l’Iran.
Le ministre a souligné que ce texte reconnaît l’autorité du Parlement iranien et la nécessité que toutes les décisions soient approuvées par le Conseil de sécurité nationale. Cela signifie que l’Iran continue de contrôler strictement ses engagements avec l’AIEA, et que le système actuel de coopération est conforme à la loi nationale.
Seyyed Abbas Araqchi a également insisté sur le fait qu’aucun accès aux inspecteurs de l’AIEA n’est accordé à l’heure actuelle, à l’exception spécifique de la centrale nucléaire de Bouchehr pour le remplacement du combustible, conformément à une décision antérieure du Conseil de sécurité nationale. Toute discussion sur les futurs modes d’accès et inspections sera traitée ultérieurement lors de négociations distinctes.
Enfin, Araqchi a indiqué que la validité de cet accord dépend de l’absence d’actions hostiles, notamment le recours au mécanisme dit « déclencheur » (snapback) contre l’Iran. La présence et le soutien politique fort de l’Égypte, via son ministre des Affaires étrangères et son président, ont renforcé la légitimité de cet accord. Le ministre iranien espère que ce cadre favorisera une résolution diplomatique, à condition que les autres parties soient sincèrement engagées dans cette voie.