
Mohammad Reza Shalbafan, chef du bureau de la santé mentale, sociale et des addictions au ministère iranien de la Santé, a indiqué que plus de 3 000 psychologues sont actuellement présents dans les centres de santé intégrés à travers le pays. Leur mission principale est d’assurer un dépistage précoce des troubles psychiques, notamment l’anxiété, la dépression et les idées suicidaires, dès la première étape du parcours de soins, assuré par les agents de santé et infirmiers communautaires.
Le système national de santé offre ainsi un dépistage gratuit de la santé mentale accessible à tous les citoyens se rendant dans les centres de soins. Un des enjeux majeurs reste cependant la réticence des patients à répondre aux questions liées à leur état psychique. Des efforts sont en cours pour améliorer l’acceptation de ces évaluations, notamment en garantissant un cadre privé et rassurant, ainsi qu’en menant des campagnes de sensibilisation pour réduire la stigmatisation.
L’objectif fixé est d’atteindre à terme la proportion d’un psychologue pour 20 000 habitants dans tous les centres de santé intégrés. Cette cible est déjà atteinte dans plusieurs régions, y compris en milieu rural, mais un développement supplémentaire est nécessaire pour couvrir l’ensemble du pays de manière homogène.
La première étape du dépistage est réalisée par les agents de terrain qui, après évaluation, orientent les patients présentant des signes d’alerte vers des médecins ou psychologues spécialisés pour un examen approfondi. Ce dispositif vise à détecter précocement les troubles afin d’intervenir rapidement et limiter les risques, notamment liés au suicide.