Après 25 années de recherche et d’efforts continus, des chercheurs iraniens ont réussi à localiser intégralement la technologie de fécondation in vitro (FIV) animale, atteignant une capacité impressionnante de production annuelle de 10 000 embryons issus de races bovines supérieures, à la fois laitières et bouchères. Ce développement marque une étape décisive pour l’Indépendance génétique de l’élevage iranien qui n’a désormais plus à dépendre de l’importation coûteuse et risquée d’animaux reproducteurs, et s’ouvre même aux marchés d’exportation.

Le processus repose sur un protocole sophistiqué qui inclut la ponction ovocytaire par échographie chez des vaches élites génétiquement précieuses, permettant de produire entre 20 et 30 embryons par animal avant même que celui-ci atteigne l’âge de reproduction. Ces embryons sont ensuite implantés dans des vaches dites réceptives, sans valeur génétique élevée, pour constituer un troupeau performant sans avoir recours à l’importation d’animaux.

La société iranienne « Sina Fanavaran Mandegar », une entreprise innovante dans le secteur des biotechnologies animales, a standardisé l’ensemble de la chaîne technologique du FIV depuis la production à la transplantation des embryons. Le taux de réussite est supérieur à 60% même sur des mères porteuses ordinaires, ce qui permet de réduire considérablement les coûts et d’augmenter la productivité économique. Le respect des normes vétérinaires internationales ouvre également la voie à l’exportation d’embryons iraniens vers d’autres pays.

Le fondateur de cette entreprise relate que le projet a débuté en 2007 dans un institut de recherche, lorsque le choix a été fait de développer une technologie reproductive applicable à l’élevage pour améliorer la productivité bovine en Iran. Le succès a validé le concept sur plusieurs fermes, qui sont devenues ensuite clientes, constatant une nette amélioration du rendement.

Le cycle complet de production embryonnaire est rigoureusement organisé : pendant la stimulation hormonale légère, un maximum d’ovules est récolté, fertilisé en laboratoire en 24 heures, puis les embryons sont cultivés jusqu’au stade blastocyste au bout de 7 jours. Après congélation, ils sont transférés chez des vaches réceptrices pour assurer la naissance des veaux issus de ces géniteurs d’élite.

Au-delà de la simple amélioration de la reproduction, cette technologie représente une révolution pour le secteur de l’élevage, permettant de réduire la consommation d’eau, un enjeu crucial pour l’Iran, en favorisant des bêtes de meilleure qualité génétique et donc plus efficaces.

Sur le plan international, le marché de la FIV animale a dépassé 2 milliards de dollars en 2023 avec des perspectives à 3 milliards d’ici 2030. L’Iran a déjà commencé à exporter vers l’Afrique et à développer des coopérations régionales, renforçant son rôle parmi les acteurs majeurs de la biotechnologie agroalimentaire.

Enfin, la stratégie iranienne s’aligne sur les objectifs nationaux de transformation agricole, de développement des biotechnologies et d’économie fondée sur la connaissance, en cumulant innovation scientifique, conformité aux normes ISO, et planification précise des productions quotidiennes.

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