
L’ambassade d’Iran en Italie a publié un communiqué à l’occasion de la Journée des droits de l’homme islamique et de la dignité humaine, célébrée chaque 5 août depuis son adoption par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) en 1990. Cette journée constitue non seulement un moment pour honorer les profondes leçons islamiques sur la dignité humaine, mais aussi une opportunité pour revisiter le système international des droits de l’homme, souvent critiqué pour son inaction face aux tragédies humaines majeures.
Selon le communiqué, la compréhension islamique des droits humains ne se limite pas à la seule sphère individuelle ou aux libertés apparentes, mais forme un système harmonieux combinant droits et devoirs, libertés et responsabilités, justice et éthique. Cette approche s’oppose aux visions occidentales parfois réductrices, en insistant sur l’interdépendance entre vivre conformément au droit et le droit de vivre.
Face aux violences dramatiques notamment à Gaza, où enfants, hôpitaux et écoles subissent des bombardements, le texte interpelle la communauté internationale sur les doubles standards dans la protection des droits humains et appelle à rompre le silence complice face à ces crimes. Il qualifie les actions menées contre Gaza de violations flagrantes du droit international, incluant la Charte des Nations unies, la Convention de Genève et le Statut de la Cour pénale internationale, constituant des crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
La déclaration souligne que les droits humains islamiques ne rivalisent pas avec le droit international contemporain, mais le complètent en intégrant valeurs divines, raison et justice sociale. Elle invite la communauté internationale à condamner fermement ces crimes, à juger les responsables, à éliminer les doubles standards et à reconstruire un ordre mondial fondé sur la justice et le respect mutuel.
Elle appelle aussi les pays musulmans et les ONG à documenter et diffuser la vérité sur ces tragédies, et à promouvoir activement les valeurs islamiques authentiques de dignité, justice, solidarité et résistance à l’oppression. Enfin, la déclaration rappelle que tant que des individus subissent oppression et massacre à cause de leur origine ethnique, religion ou position géopolitique, le projet universel des droits humains demeurera incomplet et nécessitera d’importantes réformes, responsabilités revenant en particulier aux sociétés musulmanes.
Cette journée doit donc être bien plus qu’un simple jour symbolique ; elle doit devenir un tournant pour revenir aux valeurs universelles, défendre les opprimés, résister aux agresseurs et œuvrer vers un monde plus juste et humain.