Le Borj-e Azadi (Tour Azadi), véritable emblème de Téhéran, est une œuvre architecturale unique qui incarne l’histoire, la culture et la modernité de l’Iran. Inaugurée en 1971 pour célébrer le 2 500e anniversaire de l’Empire perse, la tour a été conçue par l’architecte Hossein Amanat, alors âgé de seulement 24 ans. Elle représente un symbole national et un point de repère incontournable pour les habitants comme pour les visiteurs de la capitale iranienne.

La Tour Azadi s’élève à environ 45 mètres de hauteur dans le centre de la place du même nom à l’ouest de Téhéran. Entièrement recouverte de plus de 25 000 plaques de marbre blanc provenant d’Ispahan, sa structure élégante et lumineuse est visible à des kilomètres à la ronde. La tour occupe une superficie de 68 000m² et dispose de plusieurs étages accessibles par des escaliers et ascenseurs. À sa base, une plateforme monumentale entoure le monument et des espaces souterrains abritent des galeries, des musées, une bibliothèque et des salles d’exposition, créant un véritable centre culturel au cœur de la ville.

La conception de la Tour Azadi se distingue par une fusion remarquable de styles architecturaux perse antique et islamique. Son arche principale s’inspire du fameux Taq Kasra (palais de Ctésiphon) de l’époque sassanide, tandis que ses bases parallèles rappellent l’architecture de l’ère achéménide, et sa voûte supérieure reprend les motifs de l’art islamique safavide. Les ornementations, les motifs géométriques et la calligraphie sur sa façade rendent hommage à l’héritage persan tout en affichant l’élan vers la modernité.

Hussein Amanat a également introduit des éléments issus des jardins persans, des bazars traditionnels et même des tours à vent iraniennes pour assurer une climatisation naturelle à l’intérieur du bâtiment. Cette diversité, subtilement intégrée, donne au monument une silhouette remarquable et représente une passerelle symbolique entre le passé glorieux et l’avenir du pays.

Initialement nommée Shahyad (« souvenir des rois »), la tour a été rebaptisée Azadi (« liberté ») après la Révolution islamique de 1979, renforçant ainsi son rôle de symbole d’indépendance et de progrès pour l’Iran moderne. Par son emplacement stratégique, son architecture audacieuse et sa charge symbolique, la Tour Azadi reste l’un des monuments les plus visités et photographiés d’Iran, source de fierté pour tous les Iraniens.

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