
L’exposition collective « Téhéran », réalisée en collaboration avec plusieurs galeries, sera inaugurée le vendredi 18 juillet (27 Tir) à la galerie Artibition. Elle se poursuivra pendant un mois.
Cette exposition a été conçue en mémoire des disparus des récents événements tragiques et pour rappeler l’importance de la capitale dans la vie culturelle et émotionnelle de ses habitants.
Les artistes exposés sont : Arman Yaghoubi-Pour, Kioumars Harpa, Marjan Ne’mati, Mohammad Eskandari, Fatemeh Zanjanian, Behrouz Majidi et Amin Tavakkol.
Dans un extrait du texte de présentation de l’exposition, rédigé par Shahrzad Royaei, on peut lire :
« Téhéran se tient là, quelque part entre le clair-obscur du sentiment d’appartenance de ses habitants. Parfois une capitale pour ceux qui y sont venus à la recherche d’opportunités et d’un avenir, et parfois le berceau de ceux qui y sont nés, qui y ont vécu chaque jour, et qui, pour cela, sont pris dans un combat intérieur profond entre l’amour pour leur ville et des notions comme la lassitude, l’encombrement, la vitesse, le bruit ou encore la pollution.
Téhéran, malgré sa distance avec l’idéal platonicien de la « cité », tel que présenté dans La République, reste une terre d’accueil, les bras ouverts, pour tous les Iraniens, et même pour les sans-abris des contrées voisines. Cette ville est comme un utérus originel : peu importe où nous allons, au fond de notre inconscient subsiste toujours ce désir de retour.
Au cours des douze jours de cendres que nous venons de traverser, Téhéran s’est peu à peu vidée, sous les bombes et les missiles. Cette vacuité fut tantôt causée par des départs sans retour, tantôt par des exils forcés, temporaires ou permanents. Aujourd’hui, notre Téhéran, surgi du cœur des événements de la guerre, garde dans ses rues, ses regards et ses absences, une mémoire collective blessée.
Cette exposition est une tentative dans cette direction : un regard collectif sur Téhéran, cette ville dans laquelle nous avons grandi, lutté, et aimé – dans ses ruelles, ses maisons, ses cinémas, ses galeries et ses cafés. »
Les visiteurs pourront découvrir l’exposition tous les jours de 11 h à 20 h, et le vendredi de 17 h à 21 h, à la galerie Artibition.