
Bashu, le petit étranger, œuvre marquante et inoubliable de Bahram Beyzai, écrivain et réalisateur iranien, a été sélectionné dans la section Classiques de la 82ᵉ édition de la Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica di Venezia (La Biennale).
Alberto Barbera, directeur artistique de ce prestigieux festival de cinéma, a annoncé la sélection du film Bashu, le petit étranger, écrit et réalisé par Bahram Beyzai et produit par l’Institut pour le développement intellectuel des enfants et des adolescents d’Iran (Kanoun). Il a qualifié ce film de l’un des plus populaires du cinéma iranien auprès du public national, parmi les 18 œuvres retenues dans cette section à l’échelle mondiale.
La section compétitive des Classiques de Venise présente cette année, en première mondiale, 18 chefs-d’œuvre restaurés, remis en état au cours de l’année écoulée par des archives cinématographiques, des institutions culturelles et des producteurs du monde entier. Le programme des Classiques de Venise s’efforce d’adopter une approche plus ouverte : d’une part en rendant hommage aux chefs-d’œuvre incontestés et aux maîtres absolus de l’histoire du cinéma, et d’autre part en cherchant à redécouvrir des œuvres qui avaient été négligées par les jurys de leur époque. L’objectif est de restituer une partie de la richesse du grand cinéma, sans exclure aucun genre.
Dans ce cadre, le film Bashu, le petit étranger, réalisé par le célèbre cinéaste iranien Bahram Beyzai en 1985 et produit par le Kanoun, en accédant au Festival de Venise, ajoute une nouvelle réussite à son palmarès. Bashu, le petit étranger a été, à différentes époques et à travers divers sondages menés auprès de cinéastes et de critiques, désigné comme le meilleur film de l’histoire du cinéma iranien.
L’histoire de ce film émouvant remonte aux années de guerre et de bombardements dans le sud de l’Iran. Elle raconte le parcours d’un petit garçon nommé Bashu, témoin de la destruction de sa maison et de la perte de sa famille, qui se cache dans un camion et s’endort. À son réveil, il se retrouve dans une région boisée du nord de l’Iran. Fuyant les explosions liées à des travaux routiers, il atterrit dans une rizière appartenant à une femme nommée Naï, qui vit et travaille avec ses deux jeunes enfants en l’absence de son mari. Naï lui offre pain et eau, et tente de découvrir qui il est…
Ce film a remporté plusieurs distinctions internationales, parmi lesquelles :
Le prix du meilleur film au Festival international du film Art et Expérience d’Aubervilliers (France, 1990)
Le prix du meilleur premier film au Festival du Film et de l’Art de France (1991)
Le prix spécial du jury au Festival international du film d’Adana (Turquie, 1991)
Le diplôme d’honneur de l’Association des critiques de cinéma professionnels de Belgique pour avoir été classé parmi les cinq meilleurs films (1992)
Le prix spécial du Festival du film Parvin E’tesami (1991)
La présidence du jury de la section Classiques est assurée par Tommaso Santambrogio, réalisateur de Taxibol et Les océans sont de vrais continents. Pour la douzième année consécutive, il remettra les prix de la section dans deux catégories : meilleur film restauré et meilleur documentaire sur le cinéma.
Le jury est composé de 24 étudiants en cinéma, chacun désigné par des professeurs d’études cinématographiques de différentes universités italiennes, dont le DAMS et l’Université Ca’ Foscari de Venise.
La section Classici di Venezia, active depuis 2012, met en avant les meilleures restaurations de films classiques au Festival de Venise. Cette section, coordonnée par Alberto Barbera en collaboration avec Federico Gironi, accueille également une sélection de documentaires consacrés au cinéma.