
À l’occasion du mois sacré de Muharram, la Fondation nationale Diyeh d’Iran a lancé une campagne baptisée « Liberté pour Hossein », visant à libérer des prisonniers condamnés pour des délits non intentionnels, principalement des dettes civiles ou des accidents involontaires. Muharram, période de deuil et de solidarité inspirée par le sacrifice de l’Imam Hossein, est traditionnellement un moment fort de mobilisation sociale et de générosité en Iran.
Depuis le début de cette campagne, plus de 300 détenus nécessiteux ont été libérés à travers le pays. Cette initiative met en avant l’importance de la charité et du pardon dans la culture religieuse et sociale iranienne. Un aspect remarquable de cette mobilisation est la participation directe de certains créanciers, qui ont renoncé à leurs créances sans rien exiger en retour, permettant ainsi la libération de 50 prisonniers.
Le montant total des dettes de ces 290 prisonniers libérés dépasse un milliard de tomans. Grâce à la gestion efficace de la Fondation Diyeh et à la médiation lors de séances de conciliation, environ 35% des dettes ont été annulées par les plaignants, réduisant ainsi la charge financière supportée par les bienfaiteurs et les institutions. Par ailleurs, dans 57% des cas, les demandes d’échelonnement des dettes ont été acceptées, permettant aux débiteurs de s’engager à rembourser le solde restant.
Cette campagne illustre la force du lien entre la tradition religieuse, la solidarité sociale et la résolution pacifique des conflits financiers, tout en mettant en lumière l’esprit de pardon et de réconciliation qui prévaut durant Muharram.