Les lasers au dioxyde de carbone (CO2) sont parmi les types de lasers les plus utilisés dans divers secteurs industriels, médicaux, de recherche et militaires. Contrairement à l’image souvent réduite de la technologie nucléaire à l’enrichissement de l’uranium ou à la production d’électricité, cette technologie englobe un large éventail d’applications pacifiques et civiles. En Iran, le développement des lasers CO2 est le résultat des efforts des chercheurs locaux et de la maîtrise d’une technologie nucléaire indigène.

Ces lasers émettent dans l’infrarouge lointain, autour de 11 micromètres, et peuvent fonctionner en mode pulsé ou continu. Ils figurent parmi les lasers les plus puissants au monde, avec des puissances pouvant atteindre près de 100 kilowatts. Leur longueur d’onde est fortement absorbée par de nombreux matériaux moléculaires, ce qui en fait des outils très efficaces pour interagir avec divers matériaux. De plus, leur conception relativement simple les rend économiques comparés à d’autres types de lasers.

L’Iran poursuit deux objectifs principaux dans ce domaine : augmenter la puissance des lasers existants au-delà de 1 kilowatt et améliorer la qualité optique du faisceau, sa stabilité ainsi que la réduction de la consommation de gaz. Ces avancées permettront de rivaliser avec les lasers commerciaux internationaux. Dans le secteur médical, des innovations telles que l’utilisation de fibres creuses pour le transfert du faisceau et le développement de lasers CO2 à excitation RF sont en cours, améliorant la sécurité et l’efficacité des traitements, notamment en dermatologie et chirurgie esthétique.

Les applications des lasers CO2 sont multiples : dans l’industrie pour la découpe, le soudage et le traitement thermique ; dans le domaine militaire pour la télémétrie laser et la technologie LIDAR ; en recherche pour l’étude des plasmas et la spectroscopie ; en médecine pour des interventions peu invasives.

Le développement de cette technologie illustre la capacité de l’Iran à s’imposer dans des domaines de haute technologie, grâce à la synergie entre chercheurs, institutions scientifiques et volonté nationale d’autonomie technologique. L’héritage scientifique de personnalités telles que le défunt Dr Amirhossein Faghihi, assassiné par le régime sioniste, continue d’inspirer les progrès dans ce secteur.

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